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Construction de cellules carcérales provisoires dans le canton de Vaud

Selon la loi, la police ne peut pas garder les détenus dans ses locaux pendant plus de 48 heures. [KEYSTONE - Gaetan Bally]
Selon la loi, la police ne peut pas garder les détenus dans ses locaux pendant plus de 48 heures. - [KEYSTONE - Gaetan Bally]
Pour faire face à une importante surpopulation carcérale, le canton de Vaud va construire 50 à 80 cellules de prison provisoires, en plus des 23 déjà installées à Orbe (VD).

Entre 50 et 80 places de détention supplémentaires seront construites pour faire face à la surpopulation carcérale dans le canton de Vaud. Ces constructions modulaires devraient être prêtes début 2013 et éviter les détentions provisoires dans les locaux de police.

Le crédit d'étude de 370'000 francs demandé par le Conseil d'Etat pour ces constructions provisoires doit encore être validé par la commission des finances.

Cette mesure s'ajoute aux 23 places de détention supplémentaires créées en mai à la prison de la Croisée à Orbe, précise le Conseil d'Etat. En juin, un crédit de 17,3 millions de francs a été débloqué par le Grand Conseil pour aménager 80 places de détention à la Colonie des EPO en 2014.

Importante surpopulation carcérale

Vaud doit faire face depuis le début de l'année à une importante surpopulation carcérale. Une forte augmentation des arrestations a été constatée, due tant à "des événements géopolitiques" qu'à "une volonté affirmée de renforcer la présence policière pour lutter activement contre la criminalité".

Faute de places dans les établissements pénitentiaires, la police cantonale et la police municipale de Lausanne ont été contraintes de maintenir des personnes dans leur zone carcérale et zone de rétention. Légalement, la détention dans les locaux de la police ne devrait pas excéder 48 heures.

Ces cellules sont très exiguës, sans fenêtre et sans autre aménagement que des toilettes à la turque. L'accès à la promenade, aux douches et à des soins médicaux appropriés est très difficile, voire impossible. Les détenus n'ayant pas d'habits de rechange, la police leur donne des pantalons en papier.

ats/pbug

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