Le suivi de la prise d'otages à Yverdon. [Keystone]
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L'auteur de la prise d'otages a été identifié, ses motivations précisées

- L'émotion est vive en Suisse vendredi, au lendemain de la prise d'otages dans un train à la hauteur d'Essert-sous-Champvent, près d'Yverdon-les-Bains. Un homme menaçant armé d'une hache, d'un marteau et d'un couteau a forcé le conducteur à quitter son poste de pilotage et à rejoindre 12 passagers (contre 14 annoncés la veille) du train dans une rame.

- Les treize personnes ont été gardées en otage durant quatre heures, jusqu'à ce que la police donne l'assaut en utilisant des explosifs de diversion. L'individu a été tué par un policier alors qu'il fonçait sur les agents avec sa hache.

- On en sait un peu plus sur l'homme à l'origine de cette prise d'otages. Il s'agit d'un requérant d’asile iranien né en 1991 et arrivé en Suisse en 2022. Il n’était pas connu des services de sécurité pour des faits de violence ni de radicalisation. Il a été enregistré dans le centre fédéral de Boudry (NE) avant d'être attribué en novembre 2022 au canton de Genève en attente d’une décision sur sa demande d’asile placée en procédure étendue. Il aurait disparu par moments et des risques suicidaires ont été émis à son sujet.

- Les motivations du preneur d'otages seraient dues à ses conditions de requérants d'asile, ainsi qu'à sa volonté "insistante" d'avoir des contacts avec une collaboratrice d'un centre de requérant, a indiqué la Police cantonale vaudoise lors d'une conférence de presse vendredi après-midi.

Suivi assuré par RTSinfo

22h10

Le preneur d’otages d'Essert-sous-Champvent se sentait persécuté en Suisse

Le requérant d’asile iranien, abattu jeudi soir par la police vaudoise après une prise d’otages dans un train près d’Yverdon (VD), avait une santé mentale fragile avec risque suicidaire, selon le Pôle enquête de la RTS. L’individu aurait subi des maltraitances durant son long parcours migratoire.

L’homme qui a pris en otage, jeudi soir, 13 personnes dans un train entre Baulmes et Yverdon-les-Bains, dans le canton de Vaud, avant d’être abattu par la police, se sentait pourchassé en Suisse, a appris le Pôle enquête de la RTS. Peu connu des services de police romands, il avait fait l’objet d’avis de disparition avec risque suicidaire et avait été interné.

Ce requérant d’asile iranien, B*, né en 1991, arrive en août 2022 en Suisse après un parcours migratoire long et mouvementé, qui l'a conduit dans une demi-douzaine de pays d’Europe. Sa première demande d'asile se fait en Grèce. Il dit avoir subi des violences dans un certain nombre de pays traversés.

>> Lire : Le preneur d’otages d'Essert-sous-Champvent se sentait persécuté en Suisse

20h15

Réactions politiques de tous bords après la prise d’otage

Dans le canton de Vaud, l’UDC fait directement le lien entre la prise d’otage et la politique d’asile suisse. Ainsi, pour le conseiller national vaudois Michaël Buffat, interrogé vendredi dans le 19h30, cet événement "révèle le laxisme dans notre système d’asile".

Une opinion que rejette la gauche qui plaide pour davantage de moyens pour accompagner les demandeurs d’asile en proie à des traumatismes. "Ce que fait l’UDC, c'est de l’instrumentalisation à des fins xénophobes", dénonce notamment Romain Pilloud, président du Parti socialiste vaudois.

Au sein du PLR, la conseillère nationale Jacqueline de Quattro appelle de son côté les autorités à mieux détecter les demandeurs d’asile qui auraient des problèmes psychiques.  

>> Les réactions dans le 19h30: :

Les réactions des politiques se sont multipliées après la prise d'otages à Essert-sous-Champvent (VD)
Les réactions des politiques se sont multipliées après la prise d'otages à Essert-sous-Champvent (VD) / 19h30 / 1 min. / le 9 février 2024

>> Récit dans le 19h30 des événements de jeudi soir :

Un homme armé a retenu douze passagers et le conducteur d’un train régional jeudi soir dans le canton de Vaud
Un homme armé a retenu douze passagers et le conducteur d’un train régional jeudi soir dans le canton de Vaud / 19h30 / 2 min. / le 9 février 2024

19h55

La prise d’otage pose la question de la sécurité dans les trains

La cellule de crise de Travys (Transports Vallée de Joux Yverdon-les-Bains Sainte-Croix) a entamé jeudi son troisième rendez-vous. Pour le patron de la compagnie, Daniel Reymond, le mécanicien a très vite sonné l'alerte lors de la prise d'otage. "Il a appelé la centrale en expliquant qu’il y avait un problème dans son train. Parallèlement, des voyageurs ont également appelé la police. A ce moment là, un plan d’intervention a été enclenché", a-t-il expliqué vendredi dans le 19h30.

Rendre impossible de tels cas paraît trop lourd, estime par ailleurs le directeur général de Travys. "Il faudrait finalement un contrôle systématique comme dans les aéroports. Si on commence à instaurer ça pour faire 3km, on risque d'être hors jeu".

Chez Travys et les autres compagnies régionales, il n'y a plus de contrôleurs. Depuis 2004, les caméras de surveillance se sont généralisées pour répondre au sentiment d'insécurité des passagers. Enfin, dans chaque wagon un numéro d'urgence est inscrit pour signaler les problèmes.

>> Les précisions dans le 19h30 :

Prise d’otages: les trains sont-ils assez sécurisés ?
Prise d’otages: les trains sont-ils assez sécurisés ? / 19h30 / 2 min. / le 9 février 2024

19h15

"Quand la sécurité des otages et des policiers est mise en danger, il faut agir en légitime défense"

La négociation jeudi soir a duré près de quatre heures. "Donner quatre heures de temps pour négocier, c'est donner la chance à la négociation de stabiliser la situation, protéger les otages et avoir une solution pacifique ", explique dans Forum Laurent Combalbert, négociateur de crise professionnel et formateur.

"J'ai vécu des négociations encore plus longues, car dès que le négociateur prend contact, et qu'il estime qu'il peut calmer l'agresseur et protéger les otages, il va donner tout ce qu'il peut et on va repousser jusqu'au dernier moment l'intervention, quand elle est malheureusement nécessaire."

Gagner du temps

Celui qui a travaillé pour le RAID en France décrit le processus de négociation: "On va essayer de comprendre sa vraie motivation - en l'occurrence revoir son ex-compagne - , si elle est crédible ou non, si les policiers peuvent ramener sa compagne ou non. Ensuite, on va essayer de gagner du temps, de faire son état psychologique, s'il est rationnellement à poser ses armes et à se calmer, ou s'il est dans un état de nervosité qui constitue un enjeu majeur."

Jeudi, la négociation s'est soldée par un assaut qui a mené à la mort de l'assaillant. Pour Laurent Combalbert, ce n'est pas forcément synonyme d'un échec: "Le but de la négociation est bien sûr d'obtenir une résolution pacifique. Mais dans les situations où l'assaillant ne peut pas se calmer, où il est armé, où il est menaçant, le but de la négociation est de gagner du temps. La négociation est une composante de l'intervention. Il arrive un moment où la sécurité des otages et des policiers peut être mise en danger, et dans ce cas, oui, il faut agir en légitime défense."

>> L'interview de Laurent Combalbert dans Forum :

La mort du preneur d'otages vers Yverdon est-elle un échec pour la police? Interview de Laurent Combalbert
La mort du preneur d'otages vers Yverdon est-elle un échec pour la police? Interview de Laurent Combalbert / Forum / 6 min. / le 9 février 2024

19h00

Comment peut-on perdre la trace d'un demandeur d'asile?

Arrivé en Suisse il y a deux ans, l’assaillant n’était pas connu des services de sécurité pour des faits de violence ni de radicalisation. Il a été enregistré dans le centre fédéral de Boudry (NE) avant d'être attribué au canton de Genève. En attente d'une décision, il aurait disparu à certains moments. Des risques suicidaires avaient également été établis à son sujet.

Interrogé vendredi dans l'émission Forum, Matthieu Crettenand, directeur de l’aide aux migrants à l’Hospice Général genevois, explique avoir eu connaissance de la fragilité psychologique de l'individu. "Le parcours migratoire de cet homme était tourmenté".

>> Ecouter l'interview de Mathieu Crettenand dans Forum :

Comment peut-on perdre la trace d'un demandeur d'asile? Interview de Mathieu Crettenand
Comment peut-on perdre la trace d'un demandeur d'asile? Interview de Mathieu Crettenand / Forum / 5 min. / le 9 février 2024

"Les centres d’hébergement collectifs ne sont pas des prisons"

Mais comment a-t-on pu le perdre de vue, alors qu’il était en attente d’une décision? "Une fois que le requérant d’asile est attribué à un canton, il a une certaine liberté de mouvement, il a une vie. Les centres d’hébergement collectifs ne sont pas des prisons", explique Matthieu Crettenand.

Et d’ajouter: "La difficulté à laquelle on fait face est le fait d’être suffisamment alerte sur les situations qui pourraient dégénérer et amener à des drames comme celui de jeudi. Il y a des dispositifs en place et une collaboration avec la police et les HUG pour signaler les situations à risque. Mais il arrive aussi qu’on manque de connaissances, on n’est pas toujours au courant des situations".

Enfin, pour Matthieu Crettnand, l’Etat n’a pas failli quant à la surveillance de cet individu. "Cela reste un cas isolé. J’ai confiance en le système. Ce cas-là peut néanmoins aider à détecter certaines failles et susciter des pistes d’améliorations en matière de sécurité".

18h40

Vassilis Venizelos: "La police a les moyens d'assurer ses missions"

Après la prise d'otages jeudi soir dans la région d'Yverdon, la RTS a récolté des réactions des habitants de la région, qui expriment tous de l'étonnement et de l'inquiétude qu'un événement pareil se produise là, en pleine campagne, loin des grandes villes. Un événement habituellement vu ailleurs dans le monde ou au téléjournal, comme l'exprimait l'un d'eux.

Invité dans l'émission Forum vendredi, Vassilis Venizelos, conseiller d'Etat vaudois en charge de la sécurité, a réagi à ces inquiétudes.

"Je comprends les inquiétudes qui sont exprimées, et je tiens à rassurer la population. C'est un événement exceptionnel auquel nous avons dû faire face. La police est formée pour ce genre d'intervention. Elle l'a encore démontré hier puisque aujourd'hui, les treize personnes qui ont été prises en otage sont hors de danger", a-t-il dit au micro de la RTS.

Devant certaines préoccupations exprimées face à l'afflux de demandeurs d'asile, le ministre écologiste tient à faire la part des choses. "Je ne vais pas faire le procès de la politique d'asile ce soir. Il ne faut pas tout mélanger. Aujourd'hui, la police a les moyens d'assurer ses missions", a-t-il assuré.

>> L'interview de Vassilis Venizelos dans Forum :

Prise d’otages près d’Yverdon: la réaction de Vassilis Venizelos
Prise d’otages près d’Yverdon: la réaction de Vassilis Venizelos / Forum / 1 min. / le 9 février 2024

17h30

L'auteur formellement identifié et ses motivations précisées

La police cantonale vaudoise tenait une conférence de presse vendredi après-midi. L'homme qui a pris en otage les 12 passagers et le conducteur du train régional reliant Baulmes à Yverdon-les-Bains (VD) jeudi soir a été formellement identifié: il s'agit bien d'un requérant d'asile de nationalité iranienne de 32 ans.

Contrairement à ce qui avait été annoncé la veille, son dossier était attribué au canton de Genève et non pas à celui de Neuchâtel, a indiqué la police cantonale. Les otages étaient au nombre de 13 au total et non de 15, corrige aussi la police. Précision aussi s'agissant des armes sur lui au moment des faits: non seulement une hache et un couteau mais également un marteau.

Conditions de requérant d'asile

D'après les premiers éléments de l'enquête, ses motivations seraient dues à ses conditions de requérant d'asile, ainsi qu'à sa volonté insistante d'avoir des contacts avec une collaboratrice d'un centre de requérants d'asile. La police avait d’ailleurs dû intervenir à plusieurs reprises à cause de son comportement, relève-t-elle.

La police donne aussi quelques nouveaux détails sur l'assaut vers 22h15, soit après près de quatre heures "d'une longue phase de négociations" avec le preneur d'otages. La prise d'otages a été signalée vers 18h30 et le train était immobilisé à l'arrêt d'Essert-sous-Champvent, portes fermées. Une soixantaine de policiers ont pris position autour du train.

>> Les précisions dans le 19h30 :

Le preneur d’otages d’un train régional dénonçait ses conditions de vie en tant que demandeur d'asile en Suisse
Le preneur d’otages d’un train régional dénonçait ses conditions de vie en tant que demandeur d'asile en Suisse / 19h30 / 1 min. / le 9 février 2024

Usage du taser

"L'un des membres du groupe d'intervention a d'abord fait usage de son taser pour immobiliser l'homme qui se précipitait sur eux. Armé, ce dernier a néanmoins continué sa course dans leur direction et celle des otages. C'est alors qu'un deuxième membre de l'unité a fait usage de son arme afin de le neutraliser", indique la police.

Le preneur d'otages a été mortellement touché, ajoute-t-elle. Il est décédé sur place, malgré la présence d'un médecin parmi l'équipe d'intervention policière. Les passagers ont quant à eux été pris en charge sur place par un dispositif sanitaire avant d'être transportés en bus au Centre de la gendarmerie mobile à Yverdon. Ils y ont retrouvé leurs familles. Une cellule psychologique avait aussitôt été mise en place.

Plusieurs inconnues

L'enquête se poursuit sous la direction du Ministère public. Elle vise d'une part à préciser encore plus les motivations du preneur d'otages et d'autre part à établir les circonstances qui ont amené au tir du policier, indique encore la police vaudoise.

>> Les précisions dans l'émission Forum :

Le profil de l'auteur de la prise d'otages près d'Yverdon se dévoile
Le profil de l'auteur de la prise d'otages près d'Yverdon se dévoile / Forum / 2 min. / le 9 février 2024

14h20

Le point de situation dans le 12h45

Que s'est-il passé jeudi soir? Quel est le profil de l'assaillant? Comment ont été pris en charge les otages et leurs familles? Le 12h45 revient dans son édition de vendredi sur les événements de jeudi soir et sur les dernières informations transmises aux médias.

>> Retour sur les événements de la soirée dans le 12h45 :

Jeudi, un homme armé a pris 15 passagers du train régional Travys reliant Baulmes et Yverdon (VD) en otage. Il a été abattu plus tard par la police cantonale. Aucun blessé n'est à relever
Jeudi, un homme armé a pris 15 passagers du train régional Travys reliant Baulmes et Yverdon (VD) en otage. Il a été abattu plus tard par la police cantonale. Aucun blessé n'est à relever / 12h45 / 2 min. / le 9 février 2024

>> Les précisions de notre journaliste Léandre Duggan :

Le journaliste Léandre Duggan, fait le point de la situation après la prise d'otage qui a eu lieu jeudi, dans un train régional qui relie Baulmes et Yverdon dans le canton de Vaud
Le journaliste Léandre Duggan, fait le point de la situation après la prise d'otage qui a eu lieu jeudi, dans un train régional qui relie Baulmes et Yverdon dans le canton de Vaud / 12h45 / 1 min. / le 9 février 2024

13h40

Les explications de l'intervention des forces de l'ordre

"L'intervention a été déclenchée à un moment où le preneur d'otages a quitté la rame", a expliqué aux médias le procureur général Eric Kaltenrieder.

"Une grenade assourdissante", a semble-t-il été utilisée, précise encore ce dernier. Cela explique l'explosion filmée par des témoins de la scène. Enfin, un "coup de feu a été tiré" par les forces de l'ordre, ce qui a conduit "au décès" du preneur d'otages.

Le procureur général a encore expliqué que ce sont des personnes dans le train qui ont lancé l'alerte "en envoyant des sms".

>> Les explications du procureur général, Eric Kaltenrieder :

Le procureur général vaudois, Eric Kaltenrieder, raconte l'intervention de la police lors de la prise d'otages
Le procureur général vaudois, Eric Kaltenrieder, raconte l'intervention de la police lors de la prise d'otages / L'actu en vidéo / 42 sec. / le 9 février 2024

13h15

Que faire en cas de prise d'otages?

Nombre de Suisses et de Suissesses se sont sans doute posé la question de leur réaction s'ils ou si elles avaient été dans le train au moment de la prise d'otages. Mais quelle est la bonne manière d'agir?

La réponse est claire: il faut contacter directement la police. Tant du côté de l'entreprise Travys, qui est en charge de la ligne sur laquelle la prise d'otages a eu lieu, que du côté des CFF, le message est le même: en cas d'urgence, il faut composer le 117 ou le numéro de la police ferroviaire. Ces deux numéros sont affichés sur des autocollants dans les wagons.

L'occasion de rappeler aussi que les différents systèmes d'alerte pour signaler des incidents comme les code QR à scanner ne sont pas prévus pour les situations d'urgence. Les contrôleurs et contrôleuses des transports ne sont également pas formés pour intervenir. Il est donc vraiment important de se tourner vers la police.

Reste que l'attente peut être longue une fois que la police a été contactée. Comment gérer ces moments de stress? Si chaque situation est évidemment différente, il est de manière générale préférable, selon la Police vaudoise, de ne pas s'opposer au preneur d'otage et de ne pas aller à la confrontation.

Contacté par le 12h30, un spécialiste dans la négociation lors de prises d'otages précise que la première heure est celle où la tension est la plus importante, qu'il ne faut pas faire de gestes brusques et, dans la mesure du possible, contrôler sa peur. Etre coopératif mais réservé et, même si ce n'est pas facile, tenter de s'adapter à la situation.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Les prises d'otages restent rares en Suisse (image d'illustration). [Keystone - Ennio Leanza]Keystone - Ennio Leanza
Prise d’otages: les gestes et réflexes à adopter / Le 12h30 / 1 min. / le 9 février 2024

12h55

La compagnie Travys salue le comportement de son conducteur

Durant la prise d'otages, le conducteur de train était en liaison avec son supérieur direct. "D'après les retours que nous avons, il a eu un comportement exemplaire", a déclaré Daniel Reymond, le directeur de la compagnie Travys.

"Selon nos informations, il était en interaction avec le preneur d'otages et a contribué à calmer la situation", poursuit le directeur. Il était aussi en contact avec le responsable des mécaniciens, qui s'est déplacé à Essert-sous-Champvent, où le train était bloqué.

La police avait besoin d'informations, notamment concernant les accès au train. Comme les autres otages, une fois libéré, il a suivi un debriefing psychologique puis il a été auditionné par la police.

Après l'intervention, le train régional a été placé sous séquestre, puis descendu au dépôt. La compagnie a remis aux enquêteurs les vidéo-surveillances du wagon et de plusieurs gares de la ligne.

Jeudi, le trafic ferroviaire a été interrompu depuis 18h30 jusqu'à la fin du service. Des bus de remplacement ont circulé. La circulation des trains a repris normalement vendredi matin sur la ligne Yverdon-Ste-Croix.

Le train a subi quelques dégâts lors de l'assaut des forces de l'ordre. "On n'a pas encore pu faire une analyse, mais ce sont des dégâts relativement légers à première vue", a ajouté Daniel Reymond.

12h45

L'homme voulait aller en Angleterre

L'auteur de la prise d'otages s'est exprimé en anglais et en farsi, comme le montrent les images qu'un passager a pu filmer et que le Blick s'est procurées.

L'homme dit avoir des problèmes en Suisse et parle d'aller en Angleterre. Londres, ce serait magique, contrairement à la Suisse, indique-t-il.

12h30

Le conseiller fédéral Beat Jans exprime sa "vive émotion"

Le conseiller fédéral Beat Jans a suivi "avec une vive émotion" la prise d'otages. Il a expliqué sur les réseaux sociaux avoir "téléphoné aux forces de l'ordre mobilisées" et les avoir "remerciées de leur intervention".

"La population a le droit de vivre en sécurité", poursuit le chef du Département fédéral de justice et police (DFJP). "Je souhaite force et courage aux personnes concernées et à leurs proches pour surmonter ces événements".

Beat Jans ajoute que le Secrétariat d'Etat aux migrations "va analyser ce cas et les conséquences éventuelles avec les cantons concernés". L'agresseur, qui a été tué lors de l'intervention des forces de l'ordre, est un requérant d'asile iranien de 32 ans.

Il n'avait pas été attribué au canton de Neuchâtel, contrairement à ce qui a été affirmé dans un premier temps. "Des investigations sont encore en cours pour définir le statut de cette personne", a déclaré Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police vaudoise.

11h45

L'assaillant n’avait pas d’antécédents d'actes violents

Selon des informations du Pôle enquête de la RTS, le requérant d’asile iranien n’était pas connu des services de sécurité pour des faits de violence ni de radicalisation.

Arrivé en Suisse en 2022, cet homme né en 1991 a été enregistré dans le centre fédéral de Boudry (NE). Selon des informations recoupées par la RTS, il a été attribué en novembre 2022 au canton de Genève en attente d’une décision sur sa demande d’asile placée en procédure étendue. Il a donc été faussement communiqué jeudi soir qu’il était attribué au canton de Neuchâtel, ce que la police vaudoise a confirmé vendredi matin.

Le parcours de l'individu est ensuite peu clair. Il aurait disparu par moments et plusieurs avis de disparition avec potentiel de risques suicidaires auraient été émis à son sujet. Au niveau de ses antécédents, il n’y a pas de traces d’actes violents et il n’était pas connu pour risques de radicalisation. Les motifs de sa demande d’asile ne sont pas connus de la RTS pour l’heure. Selon des sources sécuritaires, il a cependant été appréhendé pour des délits mineurs (vol et ivresse publique).

>> Ecouter les précisions dans le 12h30 :

Une prise d'otages a eu lieu jeudi soir dans un train régional vers Yverdon, l'auteur est décédé. [Keystone - Laurent Gillieron]Keystone - Laurent Gillieron
Le profil du preneur d’otages du train régional près d’Yverdon se précise / Le 12h30 / 3 min. / le 9 février 2024

>> Lire aussi : Prise d’otages: l’assaillant n’avait pas d’antécédents d'actes violents

11h10

La piste terroriste pas privilégiée

La piste terroriste n'est "clairement pas" privilégiée, a fait savoir la police vaudoise. "Aucun élément ne nous oriente vers un acte terroriste. Ni terroriste ni djihadiste", a expliqué son porte-parole Jean-Christophe Sauterel.

Les investigations se poursuivent pour préciser les circonstances de l'attaque. De nouvelles informations devraient être données dans la journée à ce sujet.

10h15

Plus de 60 policiers déployés

Plus de 60 policiers sont intervenus pour mettre fin à la prise d'otages, a précisé le porte-parole de la police vaudoise, notamment des tireurs d'élite de la police genevoise. Dans le cadre de la collaboration entre les polices, Genève "assure cette spécialisation", a ajouté Jean-Christophe Sauterel

>> Voir les images de l'intervention prises par @El_chicho351 (via Instagram) :

Prise d'otages dans un train entre Yverdon et Sainte-Croix
Prise d'otages dans un train entre Yverdon et Sainte-Croix / L'actu en vidéo / 11 sec. / le 8 février 2024

09h35

Des motivations inconnues

A ce stade de l'instruction pénale ouverte par le Ministère public vaudois, les motivations de l'homme ne sont pas établies, ni son état psychologique, a indiqué de son côté le procureur général Eric Kaltenrieder.

On ne sait pas non plus où le preneur d'otages est monté dans le train. Les otages étaient auditionnés en fin de soirée pour les besoins de l'enquête.

09h00

Le déroulé des faits

La prise d'otages a été signalée jeudi soir vers 18h35 dans un train régional Travys reliant Baulmes à Yverdon, à la hauteur d'Essert-sous-Champvent. L'auteur était menaçant, armé d'une hache et d'un couteau. Il a forcé le conducteur à quitter son poste de pilotage et à rejoindre 14 passagers du train dans une rame.

Ce sont ces quinze personnes qui ont été retenues dans le train immobilisé à l'arrêt d'Essert-sous-Champvent, portes fermées. Certaines ont été attachées, selon la police.

>> Le récit des faits dans La Matinale :

Une prise d'otages a eu lieu jeudi soir dans un train régional vers Yverdon, l'auteur est décédé. [Keystone - Laurent Gillieron]Keystone - Laurent Gillieron
Prise d'otages dans un train près d'Yverdon: les passagers libérés, l'assaillant tué durant l'assaut / La Matinale / 2 min. / le 9 février 2024

Les forces de l'ordre ont été alertées par les personnes bloquées dans le train. Le périmètre a aussitôt été bouclé et des discussions avec des spécialistes négociations de la police cantonale ont débuté, notamment via des messageries des portables des otages. Un interprète parlant le farsi a été engagé.

Une soixantaine de policiers ont pris position autour du train. Vers 22h15, soit près de quatre heures après le début de la prise d'otages, l'assaut a été donné à "un moment où l'homme était séparé de ses otages", a indiqué la police. Des explosifs de diversion ont été utilisés avant que les forces de l'ordre interviennent "par opportunité" dans le train.

"Le preneur d'otages fonçant avec sa hache dans la direction du groupe d'intervention, un policier a fait usage de son arme pour protéger les otages, touchant mortellement l'auteur", a ajouté la police. Il est décédé sur place, malgré la présence d'un médecin parmi l'équipe d'intervention policière. Les otages ont eux été libérés sains et saufs.

>> Les précisions du porte-parole de la police Jean-Christophe Sauterel dans La Matinale :

Le train a été immobilisé à Essert-sous-Champvent. [Keystone - Laurent Gillieron]Keystone - Laurent Gillieron
Retour sur la prise d’otage qui a eu lieu entre Yverdon et Ste-Croix: interview de Jean-Christophe Sauterel / La Matinale / 7 min. / le 9 février 2024

>> Retour sur les faits : Prise d'otages dans un train près d'Yverdon: les passagers libérés, l'assaillant tué durant l'assaut