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Premier bilan positif pour le contrat-type vaudois des stages dans les crèches

Premier bilan positif pour le contrat-type vaudois des stages dans les crèches. Image prétexte. [Keystone - Christian Beutler]
Premier bilan positif pour le contrat-type vaudois des stages dans les crèches / La Matinale / 1 min. / le 31 janvier 2024
Fini, l'enchaînement de stages sous-payés dans les crèches vaudoises sans perspective d'une place d'apprentissage. Le nouveau contrat-type pour les stagiaires semble porter ses fruits, selon un premier bilan. Les prochains mois seront toutefois décisifs, à l'issue de plus amples vérifications.

Selon le contrat-type introduit en août dernier, le stage donne droit à un salaire minimum, fixé à 600 francs mensuels durant les six premiers mois. Le stage peut être renouvelé une seule fois, en cas de signature d'un contrat d'apprentissage.

Le document concerne les stagiaires des institutions d'accueil pré- et parascolaire vaudoises, afin de remédier aux abus constatés dans le secteur.

>> A lire également : Le Conseil d'Etat vaudois adopte un salaire minimum pour les stagiaires de l'accueil de jour

D'après le canton de Vaud, qui a mené depuis des actions de sensibilisation et plusieurs contrôles, le premier bilan est positif. La mesure semble bien acceptée et aucune infraction au salaire n'a été constatée.

Dans certaines crèches, le nombre de places d'apprentissage a même été sensiblement augmenté - notamment dans le Réseau enfance Orbe - La Vallée et à la commune de Vevey, qui a créé deux nouvelles places.

Pénurie de personnel

La nouvelle directive est saluée au sein de la Faîtière des réseaux d'accueil de jour des enfants (FRAJE). Mais sa présidente Laurie Willommet souligne dans La Matinale que le texte ne résout pas tout: "Il ne suffit pas de mettre en place une directive pour que les choses changent, surtout quand une pratique est solidement ancrée", déclare la responsable.

"On voit que les structures ont besoin de stagiaires. On doit donc se demander: pourquoi ce besoin? Si la volonté est de créer plus de places d'apprentissage, il faut qu'il y ait un soutien fort du canton. Il faut aussi une réflexion de fond sur la pénurie de personnel. Cette directive complexifie un peu le problème du recrutement, sans y apporter de solution", développe-t-elle.

Quoi qu'il en soit, les prochains mois devraient être décisifs, puisque que les autorités vaudoises vont vérifier si la prolongation des stages va bien de pair avec la signature d'un contrat d'apprentissage. Si ce n'est pas le cas, les amendes commenceront à tomber.

Charlotte Frossard/ami

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