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Rarement l'élection à la municipalité de Vevey n'aura été aussi ouverte

Le 7 mars, lors des élections communales vaudoises, les regards seront fixés sur Vevey. C'est à l'exécutif que les cartes seront les plus rebattues. [KEYSTONE - JEAN-CHRISTOPHE BOTT]
Le scrutin promet d'être animé à Vevey lors des élections communales / Le Journal horaire / 1 min. / le 18 février 2021
Le 7 mars, lors des élections communales vaudoises, les regards se fixeront avec plus d'insistance sur Vevey. Après une législature très chahutée, entre tensions internes, suspensions et réintégrations de municipaux, les cartes seront rebattues, notamment à l'exécutif.

Pas moins de 29 candidats et candidates, répartis sur 11 listes, sont en lice pour obtenir l'un des sept sièges (cinq jusqu'ici). Ejectée l'été dernier lors d'une complémentaire, la droite tentera d'y retrouver sa place. Seuls deux candidats, élus en 2016, se représentent à la municipalité: Jérôme Christen et Michel Agnant.

A Vevey, c'est une véritable saga qui s'achève. Depuis 2017, les problèmes se succèdent à la municipalité: tensions internes, municipal socialiste suspendu et sous enquête pénale pour soupçon de gestion déloyale des biens publics, suspension, condamnation puis réintégration des deux municipaux de Vevey Libre, qui se représentent. Jérôme Christen est toujours sur la liste Vevey Libre et Michel Agnant s'inscrit désormais sur une nouvelle liste Perspective.

"Taper du poing sur la table"

"C'était très dur. Il m'est arrivé de devoir interrompre la discussion, de taper du poing sur la table et de dire: 'Ça suffit. Je n'ai jamais vu cela dans ma vie politique. Je ne le tolérerai pas. Je vous en prie, taisez-vous'", explique Michel Renaud jeudi dans La Matinale. Municipal non-élu, cet ex-député au Grand Conseil vaudois et à la municipalité d'Ollon avait été parachuté en 2018 par le Conseil d'Etat pour calmer le jeu lorsque la ville s'est retrouvée sous tutelle cantonale.

Ras-le-bol, perte de confiance et souhait de reprendre les choses en main, ces années de crise ont laissé des traces dans l'électorat, d'où le nombre élevé de listes et de personnes en lice, souvent apolitiques et issues de la société civile.

De 5 à 7 membres

Vevey arrivera-t-elle à tourner la page le 7 mars? "Il faudra obtenir ce qu'aucune personne n'arrivera à faire au premier tour, soit 50% et une voix. Il y aura donc nécessairement des désistements, des accords entre les listes... Ce sera une première indication de l'entente possible et de la capacité des papaples de faire, en partie, "tabula rasa" sur les affaires du passé", décrypte René Knüsel, politologue et professeur à l'Université de Lausanne

Le fait de passer de 5 à 7 sièges à l'exécutif pourrait aussi permettre de tempérer les tensions entre les groupes et de mieux représenter les courants qui existent dans la population.

Valérie Hauert/vajo

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