Publié

"Il faut ajuster la dotation en lits et en personnel" à l'hôpital de Rennaz

Crise de l'Hôpital Riviera-Chablais: un membre du conseil d'administration admet qu'il faudra couper dans le personnel
Crise de l'Hôpital Riviera-Chablais: un membre du conseil d'administration admet qu'il faudra couper dans le personnel / 19h30 / 2 min. / le 29 mai 2020
Huit millions de francs de déficit, démissions en cascade et deux audits en cours: l'hôpital Riviera Chablais se porte mal. Pour la première fois, un membre du conseil d'administration a admis que pour sortir de la crise, il faudra couper dans le personnel et le nombre de lits.

Au lendemain de la démission du directeur de l'hôpital Riviera Chablais, de nombreuses questions restent ouvertes, notamment sur l'ampleur des pertes. La gouvernance de l'établissement et sa gestion sont remises en cause.

>> Lire aussi : Nouvelle aide d'urgence pour l'hôpital de Rennaz accordée dans la colère

Pour le docteur Georges Dupuis, membre du conseil d’administration, l’origine du mal est à rechercher en 2019, lorsque l’hôpital a estimé devoir augmenter ses effectifs.

"Il a été accordé un nombre d’effectifs supplémentaires, mais de manière temporaire, pour autant qu'il y ait suffisamment d'activité", explique-t-il dans le 19h30 vendredi. "Maintenant, si l'activité ralentit beaucoup, il sera nécessaire d'ajuster rapidement ces dotations qui grèvent le budget général de l’hôpital", préconise le médecin.

Non-remplacement des départs

En clair, les mesures envisagées comprennent une diminution des lits ainsi que des effectifs. Sans parler pour autant de licenciements, selon Georges Dupuis. La solution envisagée serait plutôt le non-remplacement des collaborateurs qui partent à la retraite ou dans d'autres établissements.

Depuis le début de la crise, les critiques fusent. Yannick Buttet, président de Collombey-Muraz (VS) et candidat pour une place au sein du Conseil d’établissement de l’Hôpital Riviera-Chablais (HRC), n'est pas en reste.

Climat de confiance à restaurer

"Il faut faire un état des lieux et j’espère que les commissions nommées le feront. Mais il faut des actions courageuses et des solutions drastiques. Cela passera peut-être par une réduction du nombre de lits, et probablement par une révision des effectifs", affirme le Valaisan.

Côté vaudois, plusieurs syndics dénoncent également les problèmes de gouvernance et le manque de transparence. Car il s'agit aussi de restaurer un climat de confiance et ne pas confondre les problèmes financiers, réels, avec la qualité des soins, jamais remise en cause.

Erwan Jagut et Claudine Gaillard Torrent/kkub

Publié