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Un refuge pourrait accueillir des jeunes LGBTQ dans le canton de Vaud

Le drapeau arc-en-ciel est un des emblèmes de la communauté lesbienne, gay, bi et trans (LGBT). [Fotolia - rdstockphoto]
Un refuge pour jeunes LGTBQ dans le canton de Vaud / Le Journal horaire / 28 sec. / le 2 avril 2019
Un refuge pour jeunes LGBTQ en situation de rupture familiale pourrait prochainement voir le jour dans le canton de Vaud. Le Grand Conseil a accepté mardi à l'unanimité de transmettre un postulat en ce sens au Conseil d'Etat.

Donné en exemple, le canton de Genève a déjà pris cette problématique à bras le corps en ouvrant en 2015 le Refuge Genève. Il a accueilli plus de 120 jeunes depuis sa mise en service, note l'élu PLR Daniel Ruch, rapporteur de commission. Il offre soutien, médiation, voire hébergement d'urgence. Mardi, l'ensemble des partis étaient d'accord pour demander la création d'une telle structure dans le canton de Vaud.

Entre 14 et 17 ans, de nombreux jeunes lesbiennes, gays, bisexuels, trans, queer et tous les autres (LGBTQ) découvrent leur orientation sexuelle et font leur coming out auprès de leur famille. Cette affirmation de soi peut, malheureusement, pour de nombreux jeunes se solder par le rejet et l’incompréhension de l’entourage, a souligné Daniel Ruch.

"Intense souffrance"

Cette rupture avec la famille a des conséquences dramatiques. Mise à part la perte du logement et des moyens de subsistance, la situation est aussi source de détresse morale et psychologique. Cela conduit à l’isolement du jeune concerné, une rupture avec ses études ou sa formation et parfois le suicide.

"L'intense souffrance de ces jeunes ne doit pas être prise à la légère", a relevé le député UDC Jean-Luc Chollet. Le taux de suicide chez les jeunes LGBT est deux à cinq fois plus élevé que chez les hétérosexuels et 50% des tentatives de suicide chez les homosexuels sont commises avant l’âge de 20 ans. Un taux qui monte à 74% chez les jeunes lesbiennes, a souligné quant à lui Alexandre Démétriadès (PS).

Pour Pierre-Yves Maillard, les problèmes soulevés sont réels. "On en traite déjà beaucoup d'aspects. Cela fait partie de la mission du CHUV. On soutient une consultation médicale spécialisée avec des médecins formés à cette réalité." Le partenariat avec les associations est bon, a rappelé le conseiller d'Etat.

ats/gma

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