Grèves, pétition, manifestation... Des milliers de parents et de professionnels de l'enfance se sont mobilisés l'automne dernier dans le canton de Vaud autour de l'accueil parascolaire.
La cible de leur colère: les futures normes, qui prévoyaient d'augmenter le nombre d'enfants pris en charge par éducateur et de faire appel à davantage d'auxilaires. La mobilisation a payé, et des négociations ont finalement abouti le 22 mars dernier.
"C'est un cadre que l'on appellera 'acceptable' dans le sens où il a pris en considération des éléments importants pour les professionnels et en respect des besoins des enfants", réagit Christine Guinard Dumas, membre du "Collectif parascolaire".
Des groupes plus petits
Un des noeuds de la discorde était le nombre d'enfants maximal par éducateur. Et pour certaines classes d'âge, les professionnels ont obtenu gain de cause.
"Nous avons obtenu, pour les 4 à 8 ans, des groupes de 12 enfants, qui sont des groupes gérables par des professionnels. Nous avons réintroduit l'importance et la priorisation des professionnels sur ces groupes. C'étaient deux éléments d'importance pour assurer la sécurité et la qualité d'accueil", détaille Christine Guinard Dumas.
Sur d'autres points, il a fallu céder. Par exemple sur la surface à disposition des enfants, qui ne sera pas revue à la hausse.
Davantage de souplesse
De l'autre côté de la table des négociations, l'Etablissement intercommunal pour l'accueil parascolaire (EIAP) estime que ces futures normes ne vont pas renchérir la facture, ni pour les communes, ni pour les parents.
"Auparavant, c'était extrêmement rigide. Là, on a mis de la souplesse et des compétences locales, c'est-à-dire des compétences dans les structures elles-mêmes, pour pouvoir décider, en cas d'urgence, d'accueillir un ou deux enfants de plus, alors qu'auparavant il fallait demander une autorisation", se félicite également Christian Künze, président de l'EIAP.
Ce nouveau cadre de référence devrait entrer en vigueur le 1er août prochain.
Martine Clerc/jvia