La mise en danger de la santé des patients était au centre du procès en appel. Swissmedic affirme que la société Alkopharma s'en est rendu coupable en commercialisant des médicaments périmés entre 2007 et 2011, et a demandé une peine privative de liberté de 18 mois avec sursis de trois ans pour les deux prévenus, deux Français de 65 et 51 ans.
La teneur en principe actif d'un médicament peut être modifiée si ce dernier n'est pas conservé de manière adéquate. En l'occurrence, elle était réduite dans le Thiotepa périmé, utilisé dans le traitement de certains cancers.
Mise en danger concrète
"Il n'est pas nécessaire d'être oncologue pour savoir que si le dosage du médicament est réduit, l'efficacité l'est aussi. Les patients n'ont pas pu bénéficier d'un traitement tel que prévu par le médecin, et en cela, il y a eu mise en danger concrète", a affirmé Swissmedic.
Le verdict devrait tomber dans une dizaine de jours.
ats/rens