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La diffusion de la vidéo de l'accident de Sierre continue d'agiter le Valais

Varone bornet [YANNICK BAILLY]
Chritian Varone (au centre) et Jean-Marie Bornet (à droite), durant la cérémonie commémorant le drame de Sierre en septembre 2012. - [YANNICK BAILLY]
Jean-Marie Bornet considère avoir agi correctement en publiant la vidéo de l'accident de Sierre. De son côté, le commandant de la police Christian Varone dit ne pas avoir été averti de cette diffusion parce qu'il n'avait pas à l'être.

Le chef de l'information de la police valaisanne Jean-Marie Bornet réagit au dépôt d'une plainte pénale à son encontre après la diffusion de la vidéo de l'accident de car de Sierre. Il conteste toute violation de ses devoirs de fonction (Lire aussi: Plainte pénale déposée dans l'affaire de la vidéo de l'accident de Sierre).

Jean-Marie Bornet considère avoir agi dans le cadre de ses attributions de chef de l'information et selon les règles en vigueur, indique mercredi son avocat dans un communiqué. Jean-Marie Bornet a demandé mardi au Conseil d'Etat d'être délié du secret de fonction dans la mesure nécessaire à la défense de ses intérêts dans la procédure pénale.

Polémique

Son avocat rappelle que le porte-parole n'est ni suspendu, ni sanctionné et précise que la plainte émane d'un particulier avec qui Jean-Marie Bornet a déjà été en litige.

La publication le 28 janvier dernier des extraits d'une caméra de surveillance après l'accident survenu dans le tunnel de Sierre a suscité la polémique. La conseillère d'Etat Esther Waeber-Kalbermatten a critiqué cette initiative, la jugeant inutile et propre à du voyeurisme.

La vidéo propose quinze minutes d'images où l'on découvre le car encastré dans le mur du tunnel. On y voit notamment les premiers automobilistes qui dépassent le car accidenté puis l'arrivée de la police et des secouristes. L'accident avait fait 28 morts, dont 22 enfants.

Christian Varone ne savait pas

Quant à savoir si Jean-Marie Bornet a averti le commandant de la police et candidat au Conseil d'Etat Christian Varone de son intention de rendre publique la vidéo, ce dernier - après avoir, dans un premier temps refusé de s'exprimer sur cette affaire - répond par la négative.

Christian Varone répète qu'il était en congé pendant sa campagne politique et ajoute que l'autorisation de diffusion relève du procureur en charge de l’enquête et non pas du commandement de la police.

ats/pym

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