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Dépôt du référendum contre l'extension de l'ouverture des magasins en Valais

Le référendum contre l'extension de l'ouverture des magasins a abouti en Valais. Image d'illustration d'un horaire affiché sur la porte d'un magasin à Sion en 2002. [Keystone - Andree-Noelle Pot]
Dépôt du référendum contre l'extension de l'ouverture des magasins en Valais / Le Journal horaire / 15 sec. / le 6 septembre 2023
Le référendum contre une extension des horaires d'ouverture des magasins en Valais a abouti. Il a été déposé ce mercredi auprès de la chancellerie du canton muni de 5408 signatures. La question sera tranchée dans les urnes.

Avec ce nombre de paraphes, la population valaisanne donne déjà "un signal fort de soutien au personnel de la vente", analysent les opposants à la révision de loi valaisanne sur l'ouverture des commerces (LOM). Un personnel "fermement opposé à voir ses conditions de travail se détériorer", soutiennent-ils.

La coalition à l'origine du référendum - les syndicats SAP, SCIV, Syna, Unia et les partis politiques Entremont Autrement, le POP, le Parti socialiste, et les Vert-e-s - avait trois mois pour récolter 3000 signatures. "Cet engagement impressionnant est de bon augure pour la votation populaire qui sera ainsi l’occasion de corriger les errances du Parlement", ajoute-t-elle.

Fermeture repoussée et zones spéciales

Le projet de loi a été accepté en deuxième lecture par le Grand Conseil valaisan en mai dernier par 91 voix contre 35 et deux abstentions. Le texte prévoit notamment de repousser l'heure de fermeture à 19h00 tous les soirs de la semaine contre 18h30 actuellement.

La LOM révisée prévoit aussi que, sur la base de critère précis, les autorités communales puissent créer de nouvelles zones touristiques, comme le coeur de la vieille ville de Sion. Dans ces zones, le personnel peut être employé 7/7, dimanches et jours fériés compris, et ce jusqu’à 21 heures.

La LOM ainsi révisée aura de graves conséquences pour le personnel de la vente par une détérioration importante de leurs conditions de travail et de vie, estime la coalition. Par ailleurs, "ces extensions seraient un pas supplémentaire vers une société de surconsommation, de gaspillage et de production accrue de déchets".

ats/ami

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