Le record d'accidents mortels en montagne alerte les autorités valaisannes
En Valais, la montagne a été particulièrement meurtrière cette année. Face au nombre record de décès dus à des accidents de montagne, la police cantonale a décidé de renforcer son unité de secours.
En 2023, vingt alpinistes et sept randonneurs ont déjà perdu la vie en Valais. Face à la hausse des décès, la police valaisanne a décidé de renforcer son groupe d'intervention. Cette unité est chargée de se rendre sur le terrain pour enquêter puis d'annoncer le décès aux familles.
Pascal Gaspoz, guide-sauveteur, est le nouveau responsable de ce groupe d'intervention, le Groupe Montagne. Il a expliqué dans le 19h30 les conséquences des changements rapides de températures:
"On passe en quelques jours d'un isotherme à plus de 5000 mètres d'altitude à des chutes de neige à 2000 mètres d'altitude. Ça implique une adaptation des randonneurs et des alpinistes aux conditions rencontrées".
Une pratique à ne pas prendre à la légère
Mais le manque de préparation est également pointé du doigt par Pierre Matthey, le secrétaire général de l’Association suisse des guides de montagne, et guide depuis 30 ans.
Pour lui, le premier danger réside dans les êtres humains eux-mêmes, qui se surestiment ou alors sous-estiment les conditions et alors ne maîtrisent pas la situation. Le maître-mot est de "s'adapter aux conditions du jour".
Les professionnels de la montagne rappellent l'importance de prévenir son entourage avant de partir marcher ainsi que de se munir d'un matériel correct et d'emporter de quoi s'abreuver et s'alimenter.
Stève Léger, porte-parole de la police cantonale valaisanne, déplore qu'au cours des quinze dernières années, le canton a compté en moyenne chaque année la mort de quatorze alpinistes et de dix randonneurs.
Camille Lanci/mac
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