Jusqu'ici, les chanoines géraient les bâtiments, subventionnés à 30% par l'Etat du Valais. Mais la charge financière est devenue trop importante pour la congrégation religieuse.
En début d'année, elle annonçait renoncer à l'internat faute d'effectif. Elle cède désormais la gestion de tout le complexe scolaire. Les chanoines restent propriétaires des murs, mais accordent au Canton un droit de superficie sur le Collège.
Rénovation nécessaire
Sa durée et le montant d'un éventuel loyer sont encore en discussion, mais l'Etat du Valais a déjà prévu d'investir 25 à 30 millions de francs pour remettre l'établissement au goût du jour: "C'est important de ne pas seulement investir dans une nouveau collège à Sion, mais aussi de se dire que Saint-Maurice, pour le Bas-Valais, pour le Chablais, est essentiel", affirme Christophe Darbellay, conseiller d'Etat valaisan en charge de la formation.
"On pourrait imaginer qu'il y aura un collège à Aigle, qui sera directement en concurrence avec le Collège de Saint-Maurice et je pense que, pour son rayonnement, il faut aujourd'hui positionner de manière très forte aussi le Collège de Saint-Maurice en investissant", conclut le magistrat.
Quelle place pour les chanoines?
Reste désormais la question de la place des chanoines. Christophe Darbellay souhaite maintenir un lien fort avec l'Abbaye, même si l'enseignement est laïc.
Un abbé siégera toujours dans le Conseil de l'école et le chanoine Alexandre Ineichen en reste le recteur: "Nous ne sommes plus que deux, c'est vrai, à enseigner. C'est peut-être la fin d'une tradition, mais c'est quand même la continuation de la possibilité pour l'Abbaye d'encore s'impliquer pour la formation de la jeunesse de ce pays".
La convention devrait être sous toit d'ici la fin de l'année et entrer en force à la rentrée prochaine.
Julie Rausis/sjaq