Le Conseil communal a annoncé la semaine dernière un trou de 9,9 millions de francs au lieu des 17,5 millions redoutés. Mais la situation reste critique sur le plan des recettes fiscales, a-t-il argumenté vendredi en présentant à la presse l'enjeu de cette votation.
Pour retrouver l'équilibre financier en 2020, il est nécessaire d'augmenter la fiscalité en plus de maintenir une gestion stricte, affirme-t-il. Et de rappeler que la hausse est limitée à quatre ans. Elle sera interrompue si l'équilibre budgétaire est atteint avant.
Cette mesure permettrait à la Ville de récupérer 2,9 millions de francs de recettes par an. Le Conseil général l'a adoptée en décembre dernier par 20 voix contre 16, parmi d'autres mesures d'austérité.
Dégât d'image
Le Conseil communal se dit conscient que cette augmentation aura un impact négatif pour la Ville en termes d'image et de dynamique. Le contexte fiscal cantonal est déjà lourd, et La Chaux-de-Fonds fait partie des communes aux coefficients fiscaux les plus élevés. Mais, pour nombre de contribuables, la facture fiscale restera largement inférieure à celles d'avant 2013, assure l'exécutif.
Il estime que le surplus temporaire de l'impôt direct communal est supportable pour les contribuables. Pour une personne seule dont le revenu annuel imposable est de 70'000 francs, il représente un peu moins de 220 francs par an, selon lui.
La droite dénonce une "erreur"
Les trois partis qui ont lancé le référendum (PLR, UDC, PDC) jugent au contraire que cette hausse d'impôts est une une erreur. Les citoyens à forte contribution fiscale risquent de quitter la localité, craignent-ils.
Il faut au contraire faire rester dans la commune les gros contribuables et en attirer de nouveaux, soutient la droite.
ats/hend