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"Le projet multisite de l'Hôpital neuchâtelois n'est pas viable", dit Laurent Kurth

Des manifestants dénoncent le gel de l'assainissement de l'hôpital de La Chaux-de-Fonds. [Keystone - Laurent Gillieron]
Clivage entre Haut et Bas à Neuchâtel: débat à La Chaux-de-Fonds / Forum / 16 min. / le 11 février 2015
Le Conseil d'Etat neuchâtelois a rencontré mercredi soir la population à La Chaux-de-Fonds pour évoquer la gestion hospitalière, sur fond de clivage entre haut et bas du canton.

Pour la première fois depuis 2012, le Conseil d'Etat neuchâtelois au complet est monté mercredi soir à La Chaux-de-Fonds pour rendre des comptes à la population du Haut dans sa gestion hospitalière.

Près de 700 personnes se trouvaient dans la grande salle de musique pour écouter les explications des ministres, en particulier d'Alain Ribaux, président du Conseil d'Etat, et de Laurent Kurth, chef des Finances et de la Santé.

"Si j'étais à votre place, j'aurais certainement fait la même chose que vous" a déclaré d'emblée Laurent Kurth, qui a ensuite décrit les obstacles auxquels l'Hôpital Neuchâtelois (HNE) est confronté. "Le projet multisite n'est pas viable", a-t-il déclaré.

À cela s'ajoute une situation interne à l'hôpital très délicate, une difficulté accrue de recrutement et des démissions de médecins récurrentes. Cela met en danger la sécurité des patients et du personnel soignant, a souligné le conseiller d'Etat.

Levée de boucliers

Les autorités viennent de geler une demande d'investissement de 35 millions de francs pour des travaux de rénovation sur le site de La Chaux-de-Fonds. Ce choix, ainsi que le projet de centraliser les urgences opératoires et les soins intensifs à Neuchâtel (sur le site de Pourtalès), ont provoqué une levée de boucliers de la population des montagnes neuchâteloises.

Plus de 3000 personnes ont dénoncé samedi dernier la volonté du Conseil d'Etat de geler la mise en oeuvre du plan hospitalier voté par le peuple.

A Lire également: Plus de 3000 personnes pour défendre l'hôpital de La Chaux-de-Fonds

Coraline Pauchard/jzim/bri

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Expliquer un dossier "un peu branlant"

Interrogé dans l'émission Forum de la RTS, le conseiller d'Etat Alain Ribaux ne veut pas parler de crise, mais "il y a en tout cas un moment important et un échange qui nous paraît nécessaire", a-t-il expliqué.

"On veut confronter des points de vue, on veut expliquer l'historique d'un dossier dont il faut bien admettre qu'il est un peu branlant, et cela depuis de nombreuses années", reconnaît le ministre.

"Il y a des décisions qui ne nous appartiennent pas exclusivement, parce qu'il y a un contexte, et c'est ce contexte qu'on veut expliquer à la population".