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La police neuchâteloise démantèle un important trafic de marijuana

Une feuille de marijuana
Le groupe de délinquants a tenté d'imposer, par la violence physique et psychologique, un monopole du marché de la vente de marijuana à Neuchâtel.
La police neuchâteloise est en sur le point de démanteler un important trafic de marijuana au Locle et à la Chaux-de-Fonds. Les trafiquants tentent de monopoliser dans la région le marché de la vente de marijuana depuis plusieurs années.

La justice neuchâteloise est en train de démanteler un important trafic de marijuana mis sur pied par une bande de petites frappes du Haut du canton. Elle a déjà auditionné près de 60 personnes et interpellé et placé en détention provisoire trois des principaux auteurs présumés de cette affaire.

Victimes contraintes au silence

Depuis plusieurs années, un petit groupe de jeunes délinquants des Montagnes neuchâteloises a déployé un important trafic de marijuana au Locle et à La Chaux-de-Fonds.

Au fil des années, ce petit groupe a tenté d'imposer, par la violence physique et psychologique, un monopole du marché de la vente de marijuana, a indiqué jeudi le Ministère public dans un communiqué de presse.

Plongées dans "une grande détresse et par crainte de représailles des membres de ce petit groupe", aucune des victimes n'avait osé dénoncer ces infractions graves à la justice. Ce n'est qu'en mars dernier, suite à l'appel au secours d'une victime, qu'un des auteurs présumés a pu être arrêté en flagrant délit à La Chaux-de-Fonds par la police neuchâteloise.

ats/moha

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Le groupe violent s'est baptisé "Jamahat"

Le groupe est composé de ressortissants provenant de diverses origines, dont la Tchétchénie, l'Afghanistan et l'ex-Yougoslavie entre autres.

Afin de s'affirmer et d'effrayer ses victimes, il a fait état d'un radicalisme religieux d'obédience musulmane, explique le procureur.

Selon lui, plusieurs jeunes des Montagnes neuchâteloises sont d'ailleurs allés jusqu'à se convertir à l'Islam sans aucune conscience de la signification religieuse d'un tel acte, mais uniquement par soumission vis-à-vis de leurs meneurs.

Cette fine équipe a également usé de contraintes dans le but d'obtenir des biens matériels, tels que des téléphones portables.

Faisant usage de menaces graves, ses membres obligeaient leurs victimes à contracter des abonnements auprès d'opérateurs téléphoniques pour obtenir des appareils de type smartphone. Ces derniers étaient ensuite revendus immédiatement sur le marché noir de la ville de La Chaux-de-Fonds, notamment.

Un nombre important de jeunes adultes se sont ainsi retrouvés avec des dettes importantes consécutives aux abonnements contractés à leur nom sous la contrainte.

Certaines victimes ont été contraintes de contracter jusqu'à sept abonnements. Le préjudice subi est parfois très important et porte sur plusieurs dizaines de milliers de francs.