La RTS a rencontré Cindy une première fois début septembre. Elle venait de commencer le programme "Neuchâtel s'attaque au surpoids", un programme gratuit qui se déroule au sein d'un groupe fermé sur Facebook.
"Pour moi, ce n'est pas nouveau le surpoids, j'ai toujours eu quelques kilos comme on dit 'en trop'; chaque année on prend peut-être 1 ou 2 kg. Je ne suis pas vieille, j'ai 25 ans, mais c'est vrai qu'il faut gentiment stopper ça", a raconté dans le 19h30 Cindy Burri.
Des conseils quotidiens
Chaque jour, les participants et participantes se connectent et découvrent le nouveau post. Astuces alimentaires, conseils du coach sportif ou encore suivi psy: tout est prévu pour assurer un programme varié.
Ce programme mis sur pied par la Ligue pulmonaire neuchâteloise et l'Association PoPS "Pour un Poids Sain" est pluridisciplinaire.
Le but de cette méthode: changer ses habitudes sur le long terme.
"Le déterminant majeur de la corpulence d'une personne, c'est sa biologie. Autour de ça on a un environnement obésogène, sur lequel on peut intervenir mais de manière pluridisciplinaire avec des actions ciblées et c'est là où on peut avoir un impact", a de son côté expliqué Alend Saadi, chirurgien bariatrique et président de l'Association PoPS .
Deux mois après le début du programme, Cindy applique les conseils au quotidien. Elle fait davantage d'exercice physique et est davantage attentive à ses sensations de faim.
"Cela me fait beaucoup de bien franchement, j'ai vraiment l'impression qu'on est suivi et puis le fait que ce soit tous les jours, je ne me sens pas lâchée", a encore relevé la jeune femme.
Les conseils ne sont pas seulement virtuels. Divers événements ont été organisés dans le canton: randonnées ou ateliers cuisine.
Modifier les habitudes alimentaires
"Un régime impose des restrictions et des frustrations. Nous savons que cela marche sur le court terme et jamais sur le long terme. L'objectif du programme, ce n'est pas du tout de faire un régime, c'est de modifier les habitudes des participants", explique la diététicienne Céline Blanc.
Une taille de pantalon en moins, et davantage de confiance en elle: tel est le bilan tiré par Cindy à la fin du programme: "Au niveau physique, j'ai amélioré mes performances et j'ai aussi amélioré mon bien-être et mon image de moi-même. Même si j'étais déjà relativement bien avec mon corps, j'ai l'impression que j'ai une meilleure estime de moi à la fin du programme qu'au début".
En Suisse, une personne sur trois est atteinte de surpoids. Il est essentiel de prendre conscience qu'il s'agit d'un problème de santé public qui pèse lourd sur les épaules des personnes touchées.
Léa Jelmini/lan