Publié

Les températures douces ne font pas les beaux jours des patinoires

Trop chaudes, les patinoires régionales peinent à produire de la glace au mois de septembre
Trop chaudes, les patinoires régionales peinent à produire de la glace au mois de septembre / 19h30 / 2 min. / le 23 septembre 2023
Les patinoires régionales subissent de plein fouet les températures élevées du mois de septembre. Pour survivre à l'augmentation des coûts de l'électricité, plusieurs d'entre elles dans le Jura et le Jura bernois ont interpellé la Fédération suisse de hockey pour décaler l'ouverture du championnat.

La patinoire régionale de Delémont, en ce moment, ressemble un peu à "un congélateur qui n'a pas de porte", admet Philippe Battilotti, maître de glace, interrogé samedi dans le 19h30.

L'installation est semi-ouverte, ce qui n'arrange pas les choses. "S'il fait 30 degrés à l'extérieur, il fait 29 degrés dedans." A cette température-là, les compresseurs ne tiennent pas le coup.

Pourtant, les hockeyeurs sont déjà en pleine préparation en vue de la reprise du championnat. Et un match amical de 1ère ligue à la patinoire n'a failli pas avoir lieu dans cette même patinoire. Mi-septembre, la glace venait en effet à peine de prendre, avec quatre jours de retard sur le planning.

Des coûts qui jettent un froid

La patinoire de Moutier, quant à elle, a pu ouvrir à la date prévue du 15 septembre. Là où le bât blesse, c'est qu'avec une subvention communale amputée de 25'000 francs et une augmentation des coûts de l'électricité de 20%, les comptes fondent comme glace au soleil.

Car pour geler l'eau en septembre, avec ces températures élevées, il faut compter entre 12'000 et 13'000 francs, précise Jacques Stadler, président de la société Prévôglace. Et même à ce prix-là, quelques flaques éparses parsèment la glace.

"Au mois d'octobre, cela coûterait peut-être 5000 francs et au mois de janvier, cela ne coûterait rien", ajoute-t-il.

L'année prochaine, l'ouverture devrait donc être repoussée à mi-octobre car, financièrement, le situation devient difficilement tenable.

Des négociations en cours

Toutefois, pour reporter l'ouverture de la patinoire d'un mois en 2024, il faut décaler tout le calendrier des compétitions.

Une requête dans ce sens a été adressée à la Fédération suisse de hockey sur glace. Et ce changement n'est pas une mince affaire, avertit Paolo Angeloni, directeur des ligues et de la coupe à la fédération. "Décaler tout le hockey suisse, ce n'est pas possible parce qu'on est dépendant des compétitions internationales et des phases suprarégionales", explique le Tessinois.

Il serait néanmoins possible de décaler le début d'une ou plusieurs ligues en particulier, concède-t-il.

Le choix de décaler le calendrier reviendra à l'assemblée des ligues. Ce sont donc les clubs qui devront trancher.

Sujet TV: Thierry Grünig

Adaptation web: Doreen Enssle

Publié