Les premières lettres de sommation de fermeture ont été envoyées le 26 septembre dernier, indique jeudi le département de l'emploi et de la santé (DES). Dès réception de la sommation, l'établissement doit être fermé.
Des contrôles seront effectués dès lundi 15 octobre par un inspecteur de l'Office cantonal de l'inspection et des relations du travail (OCIRT). Si le restaurant n'est pas fermé, des policiers poseront des scellés, a précisé le porte-parole du DES Laurent Paoliello.
Nouvelle loi
Une nouvelle loi sur la restauration, le débit de boissons, l'hébergement et le divertissement (LRDBH) entrée en vigueur en 2016 impose de nouvelles exigences aux établissements publics.
Au total, 2368 établissements ont fait les démarches nécessaires et ont obtenu leur autorisation. La sommation de fermeture vise les quelque 280 qui n'ont pas joué le jeu. Selon Mauro Poggia qui a repris ce dossier en juin, il n'était pas admissible que le principe d'équité ne soit pas garanti.
"Nous avons assez joué"
Le conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia, en charge du DES, estime que cette décision permettra d'assainir le secteur. "Il s'agit de sévir pour garantir d'abord une concurrence loyale avec les établissements qui eux respectent la loi et garantir aussi, pour la clientèle, des prestations de qualité", a-t-il déclaré jeudi soir dans Forum.
Les établissements qui devront fermer leurs portes ne seront pas forcément des "restaurants de fast-foods". "Il y a de tout, y compris certains restaurants qui ont pignon sur rue depuis quelques années", a révélé l'élu genevois.
"Fermer des restaurants, ce n'est pas simple. Au début de l'année, 500 établissements ne respectaient pas les conditions. Nous avons pris cette décision maintenant car je crois que nous avons assez joué, il faut siffler la fin de la récréation", a conclu Mauro Poggia.
ats/gma