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Nouvelle campagne contre les "faux résidents secondaires" en France voisine

Les autorités des communes françaises voisines de Genève lancent une vaste campagne destinée aux "fausses résidences secondaires". Il s'agit d'inciter ceux qui vivent en réalité en France, mais qui déclarent leur adresse principale à Genève, à se régulariser.
Les communes de l'Ain et de la Haute-Savoie estiment que près de 20'000 Suisses rentreraient tous les soirs en France sans jamais se déclarer aux autorités. Ces fausses résidences secondaires coûteraient jusqu'à 40 millions d'euros aux communes. 
Quinze Minutes se penche sur ces Helvètes cachés et s'interroge sur la marge de manoeuvre des autorités françaises ainsi que sur le rôle du canton de Genève. [RTS - Jordan Davis]
La lutte contre les "faux résidents secondaires" se poursuit en France voisine / La Matinale / 1 min. / le 2 juillet 2018
En France voisine, près de Genève, la lutte contre les "faux résidents secondaires" se poursuit avec une nouvelle campagne incitant les travailleurs frontaliers à se déclarer en résidence principale, une mesure qui semble porter ses fruits.

Depuis deux semaines, soit depuis le 18 juin, le Pôle métropolitain, organe regroupant les communes françaises du Grand Genève, distribue un livret dans les 180'000 boîtes aux lettres de la région française qui borde Genève.

Ce livret souligne l'intérêt de se déclarer, un geste qui, outre l’intérêt financier pour les collectivités de l’Ain et de la Haute-Savoie, reste un acte civique. Chacun doit contribuer à l’effort pour développer sa commune de résidence, tel est en substance le message répété par les autorités du Genevois français.

La campagne de sensibilisation est menée pour la deuxième année consécutive. S'il faut attendre la fin de l'année pour avoir des chiffres précis, les effets sont déjà perceptibles, selon Gabriel Doublet, vice-président du Pôle métropolitain et maire de Saint-Cergues (F).

"Cinq à six ans pour résorber le problème"

"On a constaté, à l'échelle de nombreuses communes, des déclarations beaucoup plus nombreuses que les années précédentes. On suppose que cette campagne a un impact assez fort, c'est pour cette raison qu'on a décidé de relancer cette année, et sans doutes dans les années à venir", explique-t-il, estimant qu'il faudra "au moins 5 à 6 ans" pour arriver à résorber le phénomène.

"En tant qu'élu, on ne peut qu'être dans l'incitation et la pédagogie, par contre dans les services de l'Etat - impôts, douanes  - c'est surtout le volet répression qui est mis en oeuvre", précise-t-il encore.

Et de rappeler cette estimation: le phénomène des faux résidents secondaires pourrait concerner près de 20'000 personnes à l'échelle du Genevois français.

Guillaume Rey/kkub

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