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Des scooters parqués sur le trottoir? C'est la guerre des pétitions à Genève

Parquer un scooter ou une moto sur un trottoir est "toléré" à Genève s'il reste un passage d'au moins 1,5 mètre. [AltoPress/PhotoAlto/AFP - James Hardy]
Des scooters parqués sur le trottoir? C'est la guerre des pétitions à Genève / La Matinale / 2 min. / le 12 octobre 2017
Faut-il autoriser les deux-roues motorisés à se garer sur les trottoirs? A Genève, cette pratique controversée a entraîné le lancement de deux pétitions par le Touring club suisse (TCS) et l'Association transport et environnement (ATE).

L'affaire avait éclaté à Genève à la fin de l'été, après la publication d'une brochure du Département des transports. Celle-ci rappelait la tolérance genevoise envers les motos et scooters garés sur les trottoirs, pour autant qu'il reste un passage d'au moins 1,5 mètre pour les piétons.

>> Lire : Motos sur les trottoirs, Genève accusé de promouvoir une pratique illicite

Cette pratique est vivement critiquée par l'Association transport et environnement (ATE), mais défendue par le Touring club suisse (TCS). Les deux organisations s'affrontent désormais par le biais de pétitions, sur fond d'attaques contre le conseiller d'Etat Luc Barthassat.

Promotion d'une mobilité "pas durable"

L'ATE Genève a lancé son texte il y a quelques semaines. L'organisation écologiste veut en finir avec cette spécificité genevoise, qu'elle juge illégale. Plus globalement, elle critique la politique de mobilité prônée par le chef du Département des transports genevois.

"(Luc Barthassat) cherche à promouvoir une mobilité qui n'est de loin pas durable", relève Caroline Marti, vice-président de l'ATE Genève. Rien de personnel toutefois, précise-t-elle: "On ne s'attaque pas à lui, mais on s'attaque à sa politique qui va à l'encontre de celle que l'on défend."

Une "mesure de bon sens"

Le TCS Genève a également lancé récemment une récolte de signatures. L'objectif est cette fois inverse: faire pression en faveur du maintien de la tolérance en matière de parking des deux-roues. Son président, François Membrez, parle d'une "mesure de bon sens".

"Ce que nous voulons, c'est qu'une mesure qui met tout le monde d'accord depuis des années puisse se poursuivre", note François Membrez, qui souligne que 55'000 deux-roues motorisés sont actuellement enregistrés à Genève, pour seulement 8500 places de parc.

Pour l'instant, la pétition du TCS a recueilli plus de 3000 signatures en ligne, contre un peu moins de 500 pour celle de l'ATE.

Guillaume Rey/dk

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