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Initiative genevoise contre l'assouplissement du secret médical

Les initiants veulent mieux protéger le secret médical. [Fotolia - JPC-PROD]
Initiative genevoise contre l'assouplissement du secret médical / Le 12h30 / 1 min. / le 4 juillet 2016
L'Association des médecins du canton de Genève (AMG) a déposé lundi une initiative, munie de 11’400 signatures, contre l’assouplissement du secret médical dans le canton.

Le secret médical doit être garanti pour protéger la société, estiment les initiants.

Après les meurtres d’Adeline et de Marie, le Grand Conseil genevois avait pourtant approuvé à une courte majorité un texte pour contraindre la transmission aux prisons d’informations médicales sur les détenus jugés dangereux.

Eviter un automatisme

Pour les signataires, il ne s'agit pas de faire machine arrière, mais d'éviter un automatisme. L'initiative prévoit donc que le médecin qui évolue en milieu carcéral puisse toujours lever le secret médical si nécessaire, mais qu'il ne doit pas y être forcé.

Actuellement, le texte approuvé par le Grand Conseil oblige le thérapeute à évaluer sur demande des autorités pénitentiaires la dangerosité de certains détenus.

C'est une erreur pour l'AMG, qui estime qu'un généraliste, une diététicienne ou un physiothérapeute n'a pas les connaissances nécessaires pour décréter un patient dangereux. Cette évaluation revient aux experts, préconise l'AMG.

Responsabilité trop lourde

En clair, les médecins ne veulent pas endosser une responsabilité nouvelle, pour laquelle ils ne sont pas formés.

Après le dépôt et la validation des signatures, le texte sera soumis au Grand Conseil. Si ce dernier le refuse, la population genevoise devra trancher.

Cédric Guigon/kkub

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