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Les chauffeurs des TPG ne seront pas obligés de dire bonjour

Les chauffeurs des TPG ne sont pas à l'aise quand il s'agit de saluer les usagers... [Keystone - Martial Trezzini]
Les chauffeurs des TPG ne seront pas obligés de dire bonjour / Forum / 2 min. / le 17 mars 2016
Une directive des Transports publics genevois à leurs chauffeurs a dû être retirée sous pression des syndicats. Elle leur demandait de se présenter aux passagers quand ils relèvent un collègue.

Diffusée début mars, cette directive interne portait sur les procédures de relève lorsqu'un chauffeur en remplace un autre à bord d'un véhicule. Les TPG demandaient au conducteur qui prend son service d'annoncer son arrivée au micro - autrement dit, de dire bonjour aux usagers.

Pratique encouragée à Zurich ou Lausanne

On retrouve cette pratique dans d'autres cantons. C'est même une habitude à Zurich, par exemple, où les chauffeurs prennent plus facilement le micro pour dire un mot, au moment de la relève mais aussi au terminus ou dans les grandes stations. Selon les Transports publics zurichois (VBZ), la pratique est souhaitée mais non obligatoire.

A Lausanne, ce procédé est moins répandu, question de culture peut-être, mais les TL encouragent la démarche pour rendre la relation chauffeur usagers plus personnelle.

A Genève, ce qui a provoqué un tollé chez les syndicats c'est surtout  l’aspect contraignant de la directive. Mais la question de l'aisance verbale ou tout simplement de la timidité de certains conducteurs a aussi pesé dans la balance.

Un problème sous-estimé par la direction

Les syndicats ont donc quitté la table des discussions et ont obtenu gain de cause, puisque la directive a été retirée quelques jours plus tard. La direction des TPG reconnaît avoir été un peu maladroite en sous-estimant le problème que cela poserait à certains conducteurs. L'obligation est donc devenue un encouragement...

Mais cette tentative d'améliorer l'interface avec les clients des TPG ne sera pas la dernière: après la période de crise due aux multiples modifications de réseau et aux problèmes persistant des distributeurs automatiques, la nouvelle direction est bien décidée à redorer l'image de la régie publique.

Tania Sazpinar/oang

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