Publié

A Genève, la défense d'Erwin Sperisen essuie un premier revers en appel

Erwin Sperisen, photographié en mars 2007. [AFP - HO]
Erwin Sperisen, photographié en mars 2007. - [AFP - HO]
Le procès en appel d'Erwin Sperisen à Genève s'est ouvert lundi sur un revers pour l'ancien chef de la police nationale civile du Guatemala. Les juges ont en effet refusé d'écarter la partie plaignante des débats.

En première instance, Erwin Sperisen avait été condamné en juin 2014 par le Tribunal criminel de Genève à la prison à vie pour avoir participé en 2006 à l'exécution extrajudiciaire de sept détenus, alors qu'il dirigeait la police du Guatemala.

Le double national suisse et guatémaltèque clame son innocence et plaide l'acquittement.

A l'entame du procès en appel, les deux avocats du prévenu de 44 ans, ont une nouvelle fois demandé que la mère d'un des détenus tués, qui s'est constituée partie plaignante, soit écartée de la procédure. La défense considère que cette femme a été amenée dans ce procès à son insu.

"Techniques d'esquive mafieuses"

Du côté du Ministère public, le procureur Yves Bertossa s'est emporté contre cette requête de la défense. Pour le magistrat, il s'agit simplement de manoeuvres de diversion qui ont pour objectif d'éviter de parler des faits.

Selon lui, ces techniques d'esquive sont utilisées par les dictatures et par les milieux mafieux.

ats/kg

Publié