Invité de l'émission Forum sur RTS La Première, Michel Halpérin, le président des Hôpitaux universitaires genevois (HUG), a affirmé qu'il restait encore une liste de deux candidats à auditionner dans la course à la succession de Bernard Gruson à la direction de l'établissement. Il a toutefois refusé de confirmer l'identité des deux prétendants "au nom du secret de fonction" auquel il s'estime soumis.
Plus tôt dans la journée, Eric Stauffer, un des membres du conseil d'administration, avait révélé à l'ats les noms de Brigitte Rorive Feytmans, actuelle directrice de l'analyse médico-économique aux HUG, et de Bertrand Levrat, directeur général de l'Hospice général à Genève. Tous deux devraient rencontrer le conseil d'administration dans un mois, lors de sa prochaine séance.
Le Conseil d'Etat finalisera ensuite la nomination pour une prise d'effet avant la fin de l'année.
Le candidat belge écarté
La candidature du professeur belge Marc Noppen, directeur de l'Hôpital universitaire de Bruxelles, dont la position de favori avait suscité de diverses réactions, aurait été écarté jeudi. Lire aussi: Un médecin belge pressenti pour diriger les Hôpitaux genevois
Michel Halpérin, seul habilité à s'exprimer au nom du conseil d'administration des HUG, a toutefois souligné sur nos ondes qu'il ne s'agissait pas d'une décision reposant sur la nationalité. Des prétentions salariales trop élevées sont à l'origine de l'éviction d'un candidat, a déclaré Michel Halpérin qui a évoqué "un chiffre important qui semble être pratiqué dans certains pays d'Europe".
Selon un communiqué publié jeudi par le Syndicat des services publics, le professeur aurait demandé 600'000 francs de salaire annuel. A Genève, le salaire du directeur des HUG serait compris entre 300'000 et 380'000 francs par an.
jgal avec ats
13 ans à la tête du plus grand hôpital romand
Le nouveau patron des HUG remplacera le directeur général Bernard Gruson qui tient les rênes du plus grand hôpital romand depuis treize ans.
En 2011, le Conseil d'Etat avait prolongé son mandat jusqu'en juin 2013.
Agé de 65 ans, ce Franco-Belge naturalisé suisse partira à la retraite l'an prochain.
Bernard Gruson s'était fait remarquer en février en mettant le feu aux poudres dans les relations franco-suisses avec sa proposition de geler la nomination d'infirmiers frontaliers à des postes de responsables.