Publié

Candidatures féminines et locales pour le rectorat de l'Université de Genève

Bientôt une femme à la tête de l’Université de Genève?
Bientôt une femme à la tête de l’Université de Genève? / Forum / 2 min. / le 8 septembre 2023
Le recrutement de la personne qui succédera à Yves Flückiger à la tête de l’Université de Genève (UNIGE) prend un nouvel élan: cinq candidatures sont retenues dans le processus de sélection, parmi lesquelles des candidatures féminines ou internes à l'institution.

L'Université de Genève parviendra-t-elle enfin à se doter d'un nouveau recteur ou d'une nouvelle rectrice? En janvier, le Conseil d'Etat avait tout bonnement refusé de nommer le candidat choisi par l'Assemblée de l'Université.

>> Lire : Le Conseil d'Etat genevois désapprouve le choix des candidats au poste de recteur de l'UNIGE

Le processus de recrutement a dû reprendre à zéro. Mais aujourd'hui, l'Assemblée de l'université semble jouer dans une autre tonalité, d'aucuns parlent même de volte-face.

Mercredi soir, cette dernière, chargée de désigner le futur recteur ou la future rectrice, a retenu 5 candidats parmis les 22 qui avaient été jugées recevables. Or, 4 des 5 candidatures sont internes et 3 sont féminines.

>> Lire aussi : Vingt-cinq personnes candidates au rectorat de l'Université de Genève

L'an passé, l'Assemblée avait d'emblée exclu l'unique candidat maison. Les deux finalistes étaient deux chercheurs étrangers de plus de 60 ans, un choix critiqué tant à l'interne que par les autorités, au point d'en refuser la nomination.

Au coeur de la politique

Le poste de recteur est considéré comme éminemment politique, avec des défis importants à relever pour l'institution. Le vainqueur aura par exemple la lourde de tâche de gérer les conséquences financières de l'exclusion des universités suisses du programme Horizon Europe, ou la possible baisse des fonds fédéraux. Pour le Conseil d'Etat, il était indispensable que le futur patron de l'institution dispose d'un réseau politique en Europe et surtout en Suisse.

A l'interne, on avait aussi abondamment critiqué le fait qu'aucune femme ne se soit portée candidate. Le signe, selon certains, d'une mauvaise culture d'entreprise où les femmes ont plus de mal à atteindre les postes à responsabilité, bien que majoritaires au sein de l'institution.

Pour connaître le nom de l'élu ou de l'élue, il faudra encore s'armer de patience, les candidats et candidates ne sont pas au bout de leurs peines. Les 2 à 3 candidatures finalistes seront désignées lors d'une séance non publique de l’assemblée le 20 septembre. Ils présenteront ensuite publiquement leur programme début novembre, avant le choix final le 10 novembre. Le dernier mot reviendra au Conseil d'Etat, qui devra en dernier lieu valider ce choix.

Mohamed Musadak

Publié