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Après le suicide d'un deuxième requérant à Genève, les milieux de l'asile s'interrogent

Un requérant d'asile met fin à ses jours à Genève, un mois après le suicide d'un jeune requérant afghan.
Un requérant d'asile met fin à ses jours à Genève, un mois après le suicide d'un jeune requérant afghan. / 19h30 / 2 min. / le 9 janvier 2023
Un requérant d'asile a mis fin à ses jours mardi dernier dans un centre d'hébergement pour hommes à Bernex. Ce drame intervient un mois seulement après le suicide d'un autre requérant à Genève. Pour certains acteurs, il est "urgent" de s'interroger sur la prise en charge des personnes fragiles psychologiquement.

Ce Nigérian âgé de 33 ans, arrivé début décembre à Genève, vivait au centre d'hébergement collectif du Lagnon à Bernex, géré par l'Hospice général.

Selon les révélations du Courrier, il semblait désorienté et confus, mais son état n'a pas été jugé inquiétant. Ce point interpelle aujourd'hui les milieux de l'asile. Contactés par la RTS, différents acteurs ont rapporté que son prochain rendez-vous n'était prévu que pour le 9 janvier.

Un tel intervalle sans entrevue pour une personne potentiellement vulnérable inquiète Juliette Fioretta de l'association Solidarité Tattes. Selon elle, il est urgent de se pencher sur la question de l'encadrement de la santé mentale des demandeurs d'asiles, car cette situation pourrait se répéter.

>> Les précisions de La Matinale :

Après le suicide d'un deuxième requérant d'asile à Genève, les milieux de l'asile s'interrogent. [KEYSTONE - SALVATORE DI NOLFI]KEYSTONE - SALVATORE DI NOLFI
Après le suicide d'un deuxième requérant d'asile à Genève, les milieux de l'asile s'interrogent / La Matinale / 1 min. / le 9 janvier 2023

Manque de personnel

Pour Ariel Daniel Merkeblach, directrice de l'aide au migrants à l'Hospice général, la situation n'est pas aussi simple que ça. "On a un bon encadrement, mais cet encadrement dépend aussi du nombre de postes que l'on a disposition", a-t-elle relevé lundi dans le 19h30 de la RTS.

Contacté, le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) précise de son côté souffrir d'un manque de spécialistes de la santé mentale. Un problème qui ne touche pas que Genève, mais l'ensemble du pays.

Un mois après la mort d'un Afghan

Ce suicide rappelle l'histoire d'Alireza, jeune Afghan qui s'est donné la mort il y a un mois après l'annonce des autorités du refus de sa demande d'asile, alors même que son dossier attestait d'un risque suicidaire en cas de renvoi.

>> Relire : Le gouvernement genevois veut des réponses après la mort d'un requérant afghan

Un réfugié dans un centre d'hébergement à Lancy. [Keystone - Martial Trezzini]Keystone - Martial Trezzini
L'encadrement de la santé mentale des requérants en question après un suicide à Genève / Le 12h30 / 1 min. / le 9 janvier 2023

Gabriela Cabré/Gianluca Agosta/vajo/hkr

>> Ecouter aussi le sujet du 12h30:

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