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Les taxis genevois expriment leur inquiétude face à l'avenir du métier

Les taxis genevois clament leur inquiétude face à la précarité de leur profession. [Keystone - Martial Trezzini]
Genève: Action silencieuse des taxis qui s'inquiètent pour leur futur / Le 12h30 / 1 min. / le 25 janvier 2021
Les taxis genevois ont entamé lundi matin une action silencieuse, placardant des affiches à la gare Cornavin. Touchés par la pandémie et inquiets pour l'avenir de leur profession, ils en appellent à l'aide de l'État.

On sait que la période actuelle est déjà compliquée pour les professionnels de la branche, avec une activité en nette diminution due aux restrictions sanitaires. Mais certains se posent surtout la question de l'après-Covid. Les chauffeurs s'inquiètent particulièrement de leur avenir numérique, notamment en ce qui concerne la diffusion de courses, alors que la concurrence est rude en la matière.

Ils demandent donc à ce que l'Etat de Genève leur permette de lancer une plateforme numérique de diffusion de courses. Actuellement, il en existe déjà un certain nombre. On peut citer par exemple le service de transport Uber, dont le fonctionnement dérégulé lui permet d'occuper une part importante du marché.

Lutter contre la concurrence numérique

Des centrales de taxis ont elles aussi lancé leurs services pour tenter de concurrencer les applications telles que Uber ou Lymo. Mais ces dernières ne convainquent pas tous les professionnels, notamment parce qu'elles fonctionnent sur la base de cotisations mensuelles de l'ordre de 700 francs. Un montant trop élevé aux yeux des protestataires.

Ceux-ci proposent donc la mise en place d'une plateforme multimodale qui fonctionnerait comme une coopérative. Mais pour que ce projet soit possible, ils ont besoin d'un coup de pouce du canton, estimé entre 100'000 et 150'000 francs.

L'Etat ne bougera pas

Contacté, le département genevois de la sécurité, de l'emploi et de la santé (DSES) dirigé par Mauro Poggia a fourni une réponse claire: l'Etat n’a pas pour vocation de se substituer aux opérateurs privés et au développement du nombre de plateforme numérique dans ce domaine.

Le DSES précise d'ailleurs qu'aucune base légale ne l'y oblige. Le département rappelle qu'il existe déjà deux centrales de taxis ainsi que plusieurs centrales VTC, et que la proposition des taxis vise le même but.

Raphaël Leroy/jop

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