Le procureur général genevois Olivier Jornot vise un nouveau mandat

Olivier Jornot, 50 ans, a informé mercredi de son intention le Parti libéral-radical genevois, dont il est membre. "Je n'ai pas eu d'hésitation. Cette fonction me passionne et je souhaite poursuivre mon travail", explique-t-il dans l'émission Forum.

Le procureur général du canton de Genève, avocat de formation, est en poste depuis 2012. Il avait succédé à Daniel Zappelli, qui avait démissionné de ses fonctions en plein mandat. Olivier Jornot avait ensuite été réélu en 2014. A Genève, le mandat du procureur général est d'une durée de six ans.

Je n'ai pas eu d'hésitation. Cette fonction me passionne et je souhaite poursuivre mon travail.

"Pas à rougir du résultat"

"Ce n'est pas un métier facile, ni d'être procureur général, ni d'être procureur tout court. C'est un métier très exposé, mais c'est une position-clef (...). Vous défendez les intérêts de la société devant les tribunaux, vous faites respecter les lois et vous avez une variété invraisemblable de situations qui se présentent à vous", décrit Olivier Jornot.

Il estime toutefois difficile de tirer un bilan de ses huit ans de mandat. "On ne peut pas dire qu'on a obtenu X centaines d'années de prison! C'est un bilan plus subtil. A-t-on réussi à faire fonctionner l'institution, malgré l'environnement difficile (...)? Fait-on en sorte d'offrir un environnement de travail correct pour les magistrats et les collaborateurs?", estime-t-il. Lui juge qu'il "n'a pas à rougir du résultat, même s'il y a encore du travail".

Les poursuites pénales, pas une affaire de droite ou de gauche

Lors des élections de 2014, Olivier Jornot, membre du PLR, était opposé à Pierre Bayenet, le candidat d'Ensemble à gauche. Pour le scrutin de 2020, aucun autre candidat ne s'est déclaré. Olivier Jornot ne se dit pas déçu de se présenter sans concurrent: "ce sont des élections judiciaires, pas politiques", observe-t-il.

Mais ne serait-il pas plus "sain" pour les électeurs d'avoir le choix entre plusieurs candidats d'horizons politiques différents? "Cela serait utile s'il y avait vraiment une façon totalement de droite et une façon totalement de gauche de conduire des poursuites pénales. Mes expériences au cours des dernières années, c'est de constater que ce n'est pas le cas", répond Olivier Jornot.

Propos recueillis par Renaud Malik/jvia