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Fribourg boude les subventions fédérales accordées pour les crèches

Intérieur d'une crèche (image d'illustration). [federicofoto]
Fribourg boude les subventions fédérales accordées aux crèches / Le 12h30 / 1 min. / le 28 septembre 2017
Les communes fribourgeoises ne se précipitent pas pour demander des aides fédérales à la création ou à l'agrandissement de crèches. Elles n'ont utilisé que 600'000 francs des 2 millions à leur disposition, révèle jeudi La Liberté.

Sur ces 2 millions leur étant destinés, les structures d'accueil du canton de Fribourg n'ont fait des demandes de subventions fédérales que pour 0,6 million, soit 29% de leur quote-part, rapporte le quotidien fribourgeois, se basant sur les chiffres de l'Office fédéral des assurances sociales (OFAS).

Il s'agit du taux d'utilisation le plus faible de Suisse romande après le Jura (10,8%). L'échéance pour l'obtention de ces subventions est fixé au 31 janvier 2018. Alors que les places manquent dans les crèches fribourgeoises, il pourrait rester près de 1,4 million de francs de subventions disponibles.

Qui pour financer le suivi?

"Les aides fédérales sont prévues pour le démarrage d'une structure ou pour le démarrage d'un agrandissement", précise Annette Wicht, secrétaire générale de la Fédération des crèches et des garderies fribourgeoises, interrogée dans le 12h30. "Pendant deux ans, l'OFAS va verser un montant forfaitaire par place et ensuite ce financement doit être assuré par d'autres sources."

Et d'ajouter: "Dans le canton de Fribourg, ce sont les communes et les parents qui couvrent le prix de la crèche à la journée".

Les communes doivent être engagées dans l'extension d'une crèche ou dans la création d'une nouvelle crèche

Annette Wicht, secrétaire générale de la Fédération des crèches et des garderies fribourgeoises

"Il faut savoir que la demande de place, le besoin ou la pénurie, dépendent fortement du tarif. Si vous avez des tarifs très élevés, la demande va être évidemment plus faible, donc on peut artificiellement faire monter ou baisser le besoin ou la pénurie si on augmente les tarifs", précise-t-elle encore.

Pression sur les tarifs

"Les communes peuvent faire pression sur les tarifs pour éviter que la demande soit élevée. Alors l'intention n'est peut-être pas là, mais c'est l'effet que ça induit."

Pour y remédier, le prochain programme d'aide fédéral se concentrera sur des incitations pour faire baisser ces tarifs.

Fabrice Gaudiano/Lara Gross

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