Le texte s'oppose au changement de statut du personnel de l'Etablissement cantonal d'assurance des bâtiments (ECAB). Le référendum muni de 9700 signatures a été déposé jeudi à la Chancellerie cantonale, ont annoncé la FEDE et l'Etat de Fribourg. Six mille paraphes étaient nécessaires.
Le peuple fribourgeois pourra donc s'exprimer pour dire s'il souhaite accorder un statut spécial au personnel de l'ECAB et surtout pour exprimer sa vision du service public, ajoute la FEDE.
Sa démarche est soutenue par le parti socialiste, le parti chrétien social, la Fédération des organisations du personnel des institutions sociales fribourgeoises (FOPIS) et le Syndicat du service public (SSP).
Le Grand Conseil a adopté début septembre l'Ecalex, loi sur l'assurance immobilière, la prévention et les secours en matière de feu et d'éléments naturels. L'exercice consistait à réunir et moderniser deux législations plus que cinquantenaires.
"Un précédent inacceptable"
L'un des nombreux articles de cette loi implique que les employés de l'ECAB ne seront plus soumis à la Loi sur le personnel de l'Etat (LPers). Cela ne concerne qu'une soixantaine de personnes, mais c'est une question de principe, selon la FEDE.
C'est "un précédent inacceptable qui ouvre la porte au démantèlement du service public". Après l'ECAB, d'autres établissements pourraient suivre, craint la FEDE.
Dans un second communiqué diffusé jeudi, elle pointe l'Hôpital fribourgeois, dont la directrice a, selon l'association, informé le personnel dans une note interne le 21 décembre qu'elle souhaite faire sortir le personnel de l'hôpital de la LPers, donc du service public.
ats/mre