A une majorité de quatre juges contre un, la Cour de droit public du Tribunal fédéral a jugé que le texte de l'UDC était discriminatoire. L'initiative visait à créer dans la Constitution cantonale une base légale afin d'interdire le Centre islam et société, inauguré cette année, et d'empêcher la "formation étatique d'imams".
"Pourquoi la Constitution fribourgeoise interdirait-elle la création d'un centre islamique alors qu'elle n'interdirait pas la création d'un centre bouddhisme et société ou d'un centre Témoins de Jéhovah et société", s'est interrogé un juge fédéral.
"Contraire au droit supérieur"
"Il s'agit en l'espèce d'éviter une décision populaire qui serait absolument contraire au droit supérieur. C'est la tâche du juge constitutionnel, ni plus ni moins", a souligné le même juge.
Il n'y a rien à redire à l'interprétation du texte faite par le Grand Conseil fribourgeois, a relevé un autre juge fédéral.
ats/vtom
L'UDC digère l'échec de son initiative
L'UDC fribourgeoise a accueilli sans surprise mercredi l'invalidation de son initiative contre le Centre suisse islam et société (CSIS). Le verdict du Tribunal fédéral met fin à son combat dans ce dossier.
"On prend acte. On doit l'accepter", a dit Roland Mesot, président du parti cantonal. "Je constate qu'il est plus facile de fermer un hôpital ou une maternité pour 80'000 habitants, que de s'attaquer aux revendications de la communauté musulmane", a-t-il toutefois relevé en faisant référence à la maternité de Riaz (FR), fermée en 2013.