"Nous planifions de mettre temporairement à l'arrêt notre site fribourgeois. Nous déciderons de la mise en oeuvre de cette mesure ou non en octobre", a indiqué Martin Tobler, directeur marketing et développement de Pavatex.
L'usine fribourgeoise serait fermée durant les mois de novembre et décembre, puis février et mars, précise-t-il, confirmant une information de la La Liberté.
Ralentissement de la construction européenne
"Nous sommes confrontés à un excédent de stock, en raison d'une conjoncture difficile dans le secteur de la construction en France et en Italie, deux importants marchés", explique le responsable.
Après avoir déjà recouru au chômage partiel au mois de juin, la société avait évoqué la suppression de 18 postes. "Ce n'est plus du tout à l'ordre du jour", a souligné Martin Tobler.
Pavatex, qui emploie au total 273 personnes, se dit confiant pour l'avenir. "Nous bénéficions d'une forte croissance en Suisse et en Allemagne, nos principaux marchés", relève le responsable.
ats/mre
Pas de licenciements pour l'instant
Les 84 employés fribourgeois gardent leur poste, mais ne toucheront que 80% de leur salaire, versé par le fonds fédéral de l'assurance-chômage. Car contrairement au mois de juin, la société ne leur versera pas la différence. Une mesure "pénalisante, mais qui rassure" syndicat et personnel.
"Ces menaces de licenciements sont intervenues alors que certains employés prévoyaient de partir en vacances ou de se marier. Ils peuvent souffler", note Xavier Hemmer du syndicat Syna. Il relève pourtant le climat d'incertitude qui règne toujours toujours au sein de l'usine.
Dans une lettre adressée mercredi dernier aux collaborateurs, l'entreprise avertit que si - "selon le pire des scénarios" - les mesures prises sont insuffisantes, des licenciements voire une fermeture du site seraient envisagés.
Le syndicaliste craint une délocalisation des activités vers l'usine française inaugurée en septembre à Golbey, qui compte 69 salariés. Une idée réfutée par l'entreprise, qui souligne son attachement au site fribourgeois, où elle est implantée depuis plus de 60 ans.