Davide Nestola, le photographe fribourgeois aux millions de vues sur TikTok
Le photographe fribourgeois Davide Nestola est suivi par 300'000 personnes sur TikTok et 160'000 sur Instagram. Ses photographies et ses vidéos de rue cumulent des millions de vues.
Timur, Barbara ou encore Michel. Ces personnes ne se connaissent pas, mais elles ont un point commun. Elles ont croisé la route de Davide Nestola. Depuis 2021, le photographe fribourgeois immortalise des inconnus croisés au détour d'une rue, notamment dans sa ville, Fribourg. Il publie ensuite ses clichés sur TikTok et Instagram.
"Je trouve intéressant de photographier des choses qui peuvent paraître banales, comme quelqu'un qui boit un café dans la rue", explique Davide Nestola, mardi dans l'émission de la RTS Forum.
Récemment, Davide Nestola a ému quatre millions de personnes sur Instagram et plus d'un million sur TikTok avec le portrait de Michel Simonet, cantonnier et écrivain fribourgeois.
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Être bienveillant
Le photographe fribourgeois, qui parle quatre langues, raconte qu'il se fie à son œil pour repérer les gens. "La plupart des personnes sont bienveillantes. J'ai peu de refus", dit-il. Selon lui, tout est dans l'approche. "Il faut le faire calmement et avec une bonne intention." Une rencontre spontanée, c'est ce qui caractérise celle entre Davide Nestola et Timur, à Lucerne.
"J'ai été surpris de voir cet enfant pêcher seul. En lui parlant, j'ai découvert qu'il était Ukrainien et qu'il ne parlait ni le français, ni l'allemand." Les images de leur discussion ont été vues plus de 17 millions de fois. "Elle a fait le tour du monde. (...) Des gens se sont mobilisés pour offrir du matériel de pêche à Timur."
Créer du lien
Davide Nestola confie qu'il ne gagne pas d'argent, "même s'il s'agit de gros chiffres" sur les réseaux sociaux. "Je reste un photographe pour des événements et des mariages", indique-t-il. Par ses images, le Fribourgeois souhaite participer à avoir un monde plus empathique. "Il y a une perte de contact - même si les gens regardent mes photos sur leur téléphone. Certains me disent qu'ils ont osé parler à leur voisine et à un inconnu dans le bus après avoir vu mes vidéos."
Davide Nestola reste très marqué par sa rencontre avec Locke, un sexagénaire suisse qui porte des rastas. "Il m'a expliqué que tout dans la vie est une question de perspective."
Propos recueillis par Renaud Malik/vajo
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