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Mesures urgentes à Ecublens (FR) après la démission de l'exécutif

Un arc en ciel au-dessus du village d'Ecublens (FR). [Sandra Dougoud]
Mesures urgentes à Ecublens (FR) après la démission de l'exécutif / Le Journal horaire / 11 sec. / le 12 octobre 2022
Suite à la démission de l’entier du Conseil communal d’Ecublens (FR), le préfet de la Glâne arrête une mesure urgente pour assurer la gestion courante de la commune. Trois personnes externes ont été nommées et se voient octroyer les compétences dédiées à l'exécutif.

"Depuis plusieurs années, des tensions, devenues plus vives ces derniers mois, sont existantes au sein du village d’Ecublens", a indiqué mercredi la Préfecture de la Glâne. Le syndic Jean-Pierre Vaucher a notamment démissionné avec effet immédiat le 21 décembre 2020. Et d'autres démissions ont suivi, rappelle le communiqué.

Des assemblées communales se sont révélées très tendues, avec des invectives. Des courriers anonymes ont été postés dans les boîtes aux lettres des anciens syndics. "Ces tensions semblent s’accentuer à l’approche du vote relatif à la fusion des communes d’Auboranges, de Chapelle, d’Ecublens et de Rue", précise la Préfecture.

Quatre démissions

Conséquence des vives tensions depuis le début de la législature au printemps 2021, tous les conseillers communaux d’Ecublens ont remis leurs démissions à fin septembre. Le préfet examine l'opportunité d’instituer une commission administrative, jusqu’au vote sur la fusion. A noter qu’une telle décision reviendrait au Conseil d’Etat.

Dans l’intervalle, le préfet a arrêté une mesure urgente. Il a désigné une commission ad hoc pour assurer la gestion provisoire de la commune glânoise qui compte un peu plus de 350 habitants. Cette commission est présidée par François Genoud, de Châtel-St-Denis, député et ancien syndic.

La vice-présidente est assumée par Nadia Savary, de Cugy, députée et ancienne syndique, et la troisième personne est Géraldine Barras, de Gumefens, conseillère communale à Pont-en-Ogoz et avocate. Les derniers développements de l'affaire remontent donc à trois semaines et la démission des quatre élus du Conseil communal encore en place.

Taux d'imposition

Ces derniers ont remis leur mandat avec effet immédiat à la Préfecture de la Glâne. La baisse rétroactive du taux d’imposition 2021 de 88% à 10%, qui a fait déjà couler beaucoup d'encre, était une nouvelle fois en cause, rappelaient alors les médias fribourgeois.

Demandée par des citoyens en assemblée le 31 mai dernier, cette baisse avait été approuvée séance tenante, puis contestée par le Conseil communal le 30 juin. Environ 68% des citoyens de la commune avaient alors signé une pétition demandant en vain à l’exécutif de retirer ce recours.

Le 2 septembre, la Préfecture de la Glâne donnait raison à l’exécutif, en annulant la baisse d’impôt, sur une base formelle. Elle ne figurait pas dans la convocation et ne faisait l’objet ni d’un message, ni d’un préavis de la commission financière.

Des rebondissements

L’exécutif a alors envisagé de convoquer à nouveau une assemblée extraordinaire pour approuver des comptes 2021 toujours pas validés. Mais, via l’ex-syndic Valentin Dougoud, des villageois, réunissant le 10e légal des citoyens, ont demandé le 12 septembre la tenue d’une assemblée extraordinaire, dans un délai de 30 jours.

Leur idée consistait à solliciter une diminution de l’impôt "de 88% à 10%", avec préavis de la commission. L'exécutif a encore refusé, déclarant la requête irrecevable. Selon le service cantonal des communes, un taux de 10% ne peut être adopté légalement, un coefficient inférieur à 71% étant impossible pour 2021.

ats/fgn

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