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Produire de l'électricité grâce à un drone, une idée testée à Chasseral

Ce drone produit de l’électricité grâce à un système de traction par une sorte de cerf-volant. [RTS]
Energies renouvelables, de l'électricité produite grâce à un drone. / 12h45 / 2 min. / le 27 octobre 2018
Une équipe d’ingénieurs suisses a développé un drone qui produit de l’électricité grâce à un système de traction par une sorte de cerf-volant. Les premiers essais ont été effectués cette semaine dans le Jura bernois.

Un drone qui décrit des arabesques dans le ciel de Chasseral (BE), mais qui produit en fait de l'électricité grâce au câble qui le relie à un véhicule bourré d'électronique.

"Il y a trois rotors dessus qui lui permettent de décoller et ensuite d’atterrir. En fait, le drone va voler à la manière d’un cerf-volant, c'est-à-dire porté par le vent. On a des surfaces de contrôle qui vont lui permettre de surveiller et de suivre une trajectoire prédéfinie par ordinateur. Ce sont des cercles, en fait. Pendant cette phase, qu'on appelle traction, le cerf-volant tire sur le câble et produit de l'électricité", détaille Cédric Galliot, responsable de la production des ailes Twingtec.

"Le vent comme énergie"

"L'idée de base, c’est simplement exploiter le vent comme énergie. La technologie du drone a considérablement évolué ces dernières années et nous espérons profiter des vents forts en altitude", précise Rolf Luchsinger, directeur de Twingtec Wind Energy 2.0, l'ingénieur en aérodynamique à l'origine de cette idée.

Les éoliennes cerf-volant ne sont pour l’instant qu'un prototype et le drone pourrait évoluer à l’avenir. Pour les BKW, qui soutiennent le projet, le concept est intéressant, mais ils ne se prononcent pas sur une éventuelle utilisation. "Que ce soit le vent ou encore le soleil ou l’eau, c’est potentiellement nécessaire pour développer des énergies renouvelables et nous devons étudier comment les intégrer au mieux dans notre réseau", estime Martin Bollinger, responsable nouvelles technologies aux BKW.

Equiper des maisons isolées

Pour l'équipe de neuf personnes qui développe cette technologie, le plus important sera de convaincre d’éventuels clients. "Le premier marché que nous explorons avec cette installation mobile, c’est d'équiper des maisons reculées qui ne sont pas reliées à un réseau électrique. Nous sommes convaincus que notre générateur peut faire l'affaire", insiste Rolf Luchsinger.

Twingtec a déjà investi 4 millions de francs dans ce projet. Si les futurs tests s’avèrent concluants, les premiers modèles devraient être disponibles d’ici trois ans.

Daniel Bachmann/jvia

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