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Les parents bernois peuvent profiter des conseils d'un centre dédié pour leur divorce

Le "Centre pour les familles vivant une séparation" a été initié par le canton et la Ville de Berne (image d'illustration). [BSIP / afp - Lemoine]
Le canton de Berne se dote d'un Centre pour les familles vivant une séparation / La Matinale / 1 min. / le 28 septembre 2023
Chaque année en Suisse, plus de 20'000 enfants subissent le divorce ou la séparation de leurs parents, ce qui débouche parfois sur des conflits devant les tribunaux. Pour atténuer leurs effets, le "Centre pour les familles vivant une séparation" (le CFS) a été lancé le 1er septembre à Berne.

Pour résoudre les litiges et trouver ensemble une solution viable pour les enfants, les parents sont aidés par des spécialistes du centre. Les discussions se déroulent loin des tribunaux et les avocats n'y sont pas admis. Lorsqu'un accord est trouvé, il est ensuite confirmé par le tribunal ou reconnu par l'autorité de protection de l'enfant. Le principal mot d'ordre est la désescalade afin d'éviter les situations hautement conflictuelles.

Corinne Nerfin, avocate spécialiste du droit de la famille, salue cette initiative. "Je trouve ce projet tout à fait dans l'air du temps. Il est important de mettre les intérêts des enfants au centre des décisions prises en droit de la famille."

Que pour les parents en procédure

Mais l'avocate relève tout de même deux améliorations possibles. La première porte sur la partie juridique qui reste importante dans la résolution du conflit entre les parents. "Les intervenants de ce centre sont des assistants sociaux ou des psychologues et je pense qu'il faudrait s'assurer qu'ils ont un minimum de connaissances du cadre juridique en droit de la famille pour que les accords qu'ils trouvent avec les parents soient exécutables par le tribunal."

Le deuxième élément est qu'elle trouve dommage que le centre soit réservé aux parents qui ont déjà commencé une procédure de séparation. "Les parents qui se rendent dans ce centre sont en cours de procédure, donc c'est le tribunal ou l'autorité de protection qui les y envoie et je trouve dommage qu'ils ne puissent y avoir accès avant. Ce serait plus efficace", assure-t-elle.

Remettre l'enfant au centre

La Conférence en matière de protection des mineurs et des adultes soutient ce projet initié par Berne. Sa secrétaire générale, Diana Wider, explique pourquoi dans La Matinale de jeudi: "44% des protections de mineurs sont des curatelles pour les droits de visite. Notre objectif est de réduire ces cas car le curateur ou la curatrice ne peut pas le résoudre. C'est le rôle des parents."

Et d'ajouter: "on met l'accent sur le conseil et le soutien des parents pour que le bien de leur enfant soit remis au centre de leur réflexion et pour résoudre les problèmes eux-mêmes".

>> Ecouter l'intégralité de ses motivations dans La Matinale :

Chaque année en Suisse, plus de 20'000 enfants subissent le divorce ou la séparation de leurs parents (image d'illustration). [Unsplash - Jordan Whitt]Unsplash - Jordan Whitt
Le canton de Berne se dote d'un Centre pour les familles vivant une séparation: interview de Diana Wider / La Matinale / 1 min. / le 28 septembre 2023

Si les résultats sont concluants, l'idée est de développer une base légale pour toute la Suisse. L'Université de Fribourg suit le projet de près.

>> Sur le sujet, écouter les conseils pour réussir son divorce avec des enfants :

Consensus parental. [Depositphotos - Sferaphotogroup]Depositphotos - Sferaphotogroup
Comment réussir son divorce avec des enfants / Tribu / 26 min. / le 5 janvier 2023

Sujet radio: Jean-Philippe Rutz

Adaptation web: juma/ats

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Stabilité des mesures de protection de l'enfant et des adultes en 2022

Le nombre de cas traités par les autorités de protection de l'enfant et de l'adulte (APEA) est resté stable l'an dernier. Au 31 décembre 2022, 149'465 personnes faisaient l'objet de mesures de protection en Suisse, dont un tiers d'enfants, soit 4000 de plus qu'en 2021.

En 2022, 103'330 personnes adultes avaient été soutenues et accompagnées à travers les mesures de protection de l'APEA, écrit mercredi la COPMA. Il s'agit d'une hausse de 2,7% par rapport à 2021. En tenant compte de la croissance démographique de 0,9%, l'augmentation se limite à 1,8% et correspond ainsi à l'évolution stable à long terme d'une moyenne de +2%.

Les mesures lourdes sont en recul. La plus sévère d'entre elles, la curatelle de portée générale ne représentait plus que 13% de toutes les mesures prises pour protéger des adultes, contre un tiers dix ans plus tôt.