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Initiative contre les grands prédateurs lancée dans le canton de Berne

Dans le canton de Berne, une initiative veut faciliter le tir des grands prédateurs et interdire de promouvoir leur développement. [Keystone/DPA - Swen Pförtner]
Une initiative visant à réguler la population de loups a été lancée dans le canton de Berne / Le Journal horaire / 26 sec. / le 1 octobre 2022
Une initiative visant à réguler la population de loups a été lancée samedi dans le canton de Berne. Son libellé est quasiment identique aux initiatives acceptées dans les cantons d'Uri et du Valais.

Le texte veut que soit ajouté dans la Constitution cantonale bernoise le fait que le canton édicte des prescriptions pour la protection contre les grands prédateurs et s'occupe de la régulation des effectifs. Encourager l'expansion de leur population doit en outre être expressément interdit, réclament les initiants.

Le lynx, le loup, l'ours et le chacal doré font partie des grands prédateurs, a précisé samedi le député UDC Thomas Knutti, président de l'Association bernoise pour la protection de la faune sauvage et des animaux de rente contre les grands prédateurs, à l'origine de l'initiative. Elle l'a lancée à l'occasion d'une manifestation de protestation à Heimberg (BE).

Mettre fin à la tutelle fédérale

Plusieurs orateurs ont appelé à stopper "l'augmentation incontrôlée" des grands prédateurs, sans quoi, selon eux, l'existence de nombreux éleveurs d'animaux de rente serait menacée. Leur objectif est de permettre au canton de pouvoir autoriser à l'avenir rapidement et simplement le tir d'un loup. La tutelle de la Confédération dans ce domaine doit en outre cesser, réclament-ils.

L'initiative vise aussi à augmenter la pression sur la politique fédérale, a reconnu Thomas Knutti. Et celui-ci de rappeler que plusieurs interventions visant à modifier la loi sur la chasse sont en suspens aux Chambres fédérales.

La faîtière des paysans bernois redoute un "non"

Pour l'Union cantonale bernoise des paysans, cette initiative tombe au mauvais moment, précisément en raison des discussions actuellement menées au niveau national. Cette dernière a fait savoir cette semaine qu'il vaudrait mieux attendre d'abord le résultat des délibérations à cet échelon. Elle doute en outre qu'une majorité se dégage dans les urnes en faveur de l'initiative anti-loup. Or, un non "pourrait mettre en péril les progrès réalisés au niveau national", craint l'Union cantonale des paysans.

>> Lire à ce sujet : Le Conseil fédéral voit d'un bon oeil le tir préventif du loup

Avant que le texte ne soit soumis au peuple, l'Association bernoise pour la protection de la faune sauvage et des animaux de rente contre les grands prédateurs doit d'abord récolter 15'000 signatures.

ats/vic

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