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Un tapis roulant illégal sur les pentes du Schilthorn fait polémique

L'installation permet de remonter à la station intermédiaire de Birg après avoir parcouru le "Thrill walk". [schilthorn.ch]
Un tapis roulant sur les pistes du Schilthorn dans l'Oberland bernois crée le débat / Le 12h30 / 1 min. / le 18 février 2019
Un tapis roulant de 95 mètres de long, installé sur les pentes du Schilthorn dans l’Oberland bernois, s'avère illégal. Ses exploitants n'ont demandé un permis de construire qu'après coup.

L'information a été révélée ce week-end par le quotidien alémanique Der Bund. L'installation complète le "Thrill Walk", une passerelle de verre et de métal construite dans la falaise au-dessus du vide et qui promet des sueurs froides aux visiteurs du monde entier.

Mais au bout des 200 mètres de sensations fortes, il faut remonter à pied jusqu'à la station intermédiaire de Birg, soit une centaine de mètres sur un chemin raide et enneigé. Les remontées mécaniques du Schilthorn ont donc eu l'idée d'installer un tapis roulant, fait d'acier, de plexiglas et de bois, pour permettre aux promeneurs de remonter sans effort et sans chaussures adaptées.

Les promoteurs plaident la bonne foi

Aucune demande de permis de construire n'avait cependant été déposée pour cette structure amovible et provisoire qui a quand même nécessité la construction d'une fosse bétonnée. Ses promoteurs plaident la bonne foi, pensant qu'un tel permis n'était pas nécessaire.

Les organisations de défense de l'environnement, de leur côté, ont jusqu'à vendredi pour recourir mais n'ont pas encore pris de décision même si elles dénoncent cette nouvelle "disneylandisation" du paysage alpin.

Importants investissements prévus

Après 50 ans d'exploitation, le téléphérique du Schilthorn prévoit d'injecter 90 millions de francs ces cinq prochaines années pour augmenter ses capacités. L'objectif est d'atteindre le sommet en 19 minutes, contre 32 aujourd'hui. Cela permettrait de réduire le temps d'attente à la station de départ, qui se compte en heures plutôt qu'en minutes les jours d'affluence.

A tel point qu'il existe maintenant un système de réservation pour l'heure de départ, moyennant une surtaxe de cinq francs qui fait grincer les dents de beaucoup d'autochtones.

Alain Arnaud/oang

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