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Le Tessin s’achemine à son tour vers l’adoption d’un salaire minimal

Le patronat estime que les 2/3 des bénéficiaires seraient des frontaliers. [Ti-Press/Keystone - Francesca Agosta]
Le Tessin s’achemine à son tour vers l’adoption d’un salaire minimal / La Matinale / 1 min. / le 9 novembre 2017
Le gouvernement tessinois a présenté mercredi son projet de salaire minimum, après l'initiative des Verts acceptée par le peuple en 2015. Mais le projet ne satisfait pas la gauche, qui le juge insuffisant pour combattre la pauvreté.

Dans son message, le Conseil d'Etat propose un salaire horaire entre 18 francs 75 et 19 francs 25 francs selon le secteur, mais des Verts - appuyés par les socialistes -  réclament un minimum de 20 francs. Ils estiment que la mouture du gouvernement ne respecte pas la volonté des citoyens: permettre aux travailleurs résidents au Tessin de vivre sans recourir à l’aide sociale.

Pour la gauche, la proposition de l'exécutif passe à côté de son objectif: combattre la pauvreté dans le canton. La gauche de la gauche et le syndicat Unia dénoncent même “une légalisation de la pauvreté”.

Les frontaliers, principaux bénéficiaires?

Le patronat, lui, estime que la mesure coûtera 1000 à 1500 emplois et souligne que les deux tiers des quelque 10’000 bénéficiaires du salaire minimal seraient le cas échéant des frontaliers - donc domiciliés hors des frontières du Tessin.

La solution avancée par le Conseil d'Etat tessinois devra maintenant passer devant le Grand Conseil et pourrait bien conduire à un référendum des Verts.

Nicole della Pietra/oang

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