La fauche du foin sauvage, telle qu'elle est pratiquée à Isenthal, est une pratique unique sur l'alpe au niveau mondial et de plus en plus rare. Elle représente un élément du patrimoine culturel.
Les paysans d'Isenthal fauchent le foin à la faux, dans des pentes très escarpées. Ils transportent ensuite à dos d'homme les bottes de foin.
Préserver les espèces
En obtenant ce "foin sauvage", ils permettent d'entretenir des prairies sèches riches en espèces, relève la Fondation suisse pour la protection et l'aménagement du paysage.
Le canton d'Uri a d'ailleurs lancé en 2008 un programme cantonal d'encouragement à cette pratique.
Prix de 10'000 francs
La trentaine de faucheurs de la commune uranaise reçoivent le prix en tant que représentants de tous les faucheurs de foin sauvage de Suisse, souligne le communiqué.
Le prix de 10'000 francs sera remis le samedi 13 août lors d'une cérémonie publique à Gitschenen (UR), suivie d'une démonstration. Un colloque public est organisé la veille à Isenthal.
ats/fasl
Une pratique périlleuse
La fauche du foin sauvage remonte au XVIIe siècle, quand le besoin de foin s'est fait sentir de manière plus accrue. Les paysans sont alors venus exploiter des prés en forte pente, tous situés au-dessus de 1500 mètres.
Cette pratique demeure périlleuse. Dimanche après-midi, un paysan uranais de 62 ans y a laissé la vie. Il fauchait du blé et a dévissé, chutant de 300 mètres.