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Dimanche, l'exécutif lucernois pourrait bien ne plus être exclusivement masculin et bourgeois

Des affiches de campagne pour les élections cantonales lucernoises dans les rues de Kriens. [Keystone - Urs Flueeler]
La crise de Credit Suisse pourrait bien avoir une influence sur les élections cantonales lucernoises / Le Journal horaire / 1 min. / le 24 mars 2023
Bastion exclusivement masculin et bourgeois depuis 2015, le gouvernement lucernois pourrait bien compter deux femmes dans ses rangs après les élections cantonales du 2 avril. Le PS ou les Verts sont en bonne position pour ravir un siège.

Le PS a perdu son siège à l'exécutif en 2015 après 56 ans de présence ininterrompue, sa candidate ne réussissant pas à défendre le siège laissé vacant par Yvonne Schärli, l'unique femme qui y siégeait. En 2019, les électeurs ont choisi de reconduire le gouvernement composé de cinq représentants des partis bourgeois, à savoir deux centristes, un libéral-radical, un UDC et un sans-parti.

Un changement se dessine cependant pour les élections de dimanche prochain. Le centriste Guido Graf ne se représente pas. Pour lui succéder, le plus fort parti du canton a décidé de présenter la conseillère nationale Michaela Tschuor. En cas d'élection, elle serait la troisième femme centriste à siéger à l'exécutif lucernois. Les deux autres avaient été élues sous l'étiquette PDC.

Siège "sans parti" convoité

Le sans-parti d'orientation bourgeoise Marcel Schwerzmann a aussi annoncé son retrait du gouvernement. Son siège est convoité par le PS, les Verts et les Vert'libéraux. Le PS présente Ylfete Fanaj. Née dans l'actuel Kosovo, elle a été présidente du parlement lucernois. En cas d'élection, elle serait la deuxième femme socialiste à siéger au gouvernement et le premier membre d'un exécutif cantonal originaire du Kosovo.

Les Verts se lancent dans la course avec Christa Wenger, qui a été surtout active politiquement en ville de Lucerne. Les Vert'libéraux présentent Claudia Huser, cheffe du groupe au parlement lucernois.

Le conseiller d'Etat Paul Winiker (UDC) se retire aussi de l'exécutif. Pour lui succéder, l'UDC présente le député au parlement cantonal Armin Hartmann.

Deuxième tour très probable

Les sortants Reto Wyss (Le Centre) et Fabian Peter (PLR) se représentent. Trois autres candidats sont présentés par des sections jeunes de partis. Il y a aussi un candidat indépendant. Au total, onze candidates et candidats briguent les cinq sièges de l'exécutif. Un deuxième tour semble inévitable.

Pour les 120 sièges du parlement, il y a 870 candidatures. Actuellement, Le Centre compte 34 sièges, le PLR et l'UDC 22 chacun, le PS 19, les Verts 15 et les Vert'libéraux 8.

En 2019, les Verts avaient gagné huit sièges, le PS et les Vert'libéraux trois chacun. L'UDC avait perdu sept sièges, Le Centre quatre et le PLR trois.

ats/ebz

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