Publié

Faites du bruit et restez groupés, les conseils à des écoliers grisons face aux loups

Dans le massif du Piz Beverin, dans les Grisons, les élèves se rendent à l'école en groupe pour lutter contre la peur du loup
Dans le massif du Piz Beverin, dans les Grisons, les élèves se rendent à l'école en groupe pour lutter contre la peur du loup / 12h45 / 2 min. / le 16 décembre 2021
Une meute de loups s'est un peu trop habituée aux êtres humains dans le massif grison du Piz Beverin. Face à l'inquiétude de parents, les autorités ont recommandé aux enfants de se rendre à l'école en groupe et de faire du bruit.

Certains loups de la meute qui rôde dans la région du Piz Beverin (GR) ont traversé il y a quelques jours le chemin qui mène à l'école de Masein.

"Il y avait deux enfants là-haut vers 7h30 du matin", raconte Theo Juon, un habitant du village, jeudi dans le 12h45 de la RTS. "Ils ont aperçu un chevreuil qui sortait de la forêt, suivi par quatre loups. Ces animaux ont traversé ce chemin d’école puis ont continué leur route".

Ce père de famille n’a rien contre le loup, mais cette fois, c'en est trop pour lui. "Ce n’est pas possible que des loups croisent les enfants sur le chemin de l’école, ça ne va pas. Il peut y avoir un incident."

Feuille d'information distribuée aux parents

La commune, l'école et le canton des Grisons ont réagi en publiant une feuille d'information avec des règles de comportement. Le document explique que les enfants doivent se rendre à l’école en groupe et se faire remarquer en faisant du bruit.

Le canton a déjà abattu plusieurs membres de la meute Beverin, avec l’autorisation de la Confédération. Mais pour l’inspecteur cantonal de la chasse, les effets sont mitigés jusqu'ici.

"C'est le début d'un processus d'habituation"

"Ce qui est problématique pour nous, c'est qu'il s'agit d'une meute qui s’est inspirée de son père", explique Adrian Arquint. "Ils ont appris à sauter par-dessus les enclos de protection et des animaux de rente ont été tués (…) Il y a également eu des rencontres rapprochées avec des humains. C’est le début d’un processus d’habituation, c’est problématique”, reconnaît-il.

Pour le canton des Grisons, il faut donc tuer le père, baptisé "M92". Mais la Confédération n’a pas encore délivré d’autorisation de tir, car les conditions d'abattage ne sont pas remplies.

Gianluca Galgani/Julien Guillaume/oang

Publié