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Il y a une année, le coronavirus arrivait en Suisse, au Tessin

il y a un an jour pour jour, le premier cas de Covid-19 était signalé en Suisse
il y a un an jour pour jour, le premier cas de Covid-19 était signalé en Suisse / 19h30 / 2 min. / le 25 février 2021
La Suisse annonçait il y a un an son premier cas de Covid-19. Le 25 février 2020, l'Office fédéral de la santé publique communiquait qu'un septuagénaire tessinois avait été testé positif au virus, apparu initialement en Chine.

Alors que l'événement apparaissait encore comme un lointain phénomène pour le reste du pays, au sud des Alpes, la population assistait médusée à ce qui se passait en Lombardie, en Italie. Les Tessinois, incrédules, étaient suspendus aux médias italiens qui annonçaient le 21 février l’existence d’un premier cas à Codogno, en Lombardie, et, le même jour, le décès d’un autre malade, toujours dans le nord de la Botte.

Le 23 février, plusieurs communes italiennes sont verrouillées. Le nombre de cas explose. Au même moment, la Suisse italienne réorganise radicalement son système hospitalier afin de gérer au mieux l’hospitalisation des premiers patients.

Premier appel à la prudence

Le médecin cantonal, Giorgio Merlani, sait déjà que l’arrivée du virus de ce côté-ci de la frontière n’est qu’une question de temps. Le 25 février - après une fausse alerte le 8 février - les autorités tessinoises annoncent l’existence d’un premier patient "helvétique".

Il s’agit d’un septuagénaire, qui revenait d’un voyage à Milan. L’homme est emmené aux soins intensifs à Lugano. Une semaine plus tard, il sera suivi d’un deuxième cas.

>> Le récit de La Matinale :

Il y a une année, le premier cas de Covid en Suisse était signalé au Tessin. [KEYSTONE - Martin Ruetschi]KEYSTONE - Martin Ruetschi
Il y a une année, le Covid-19 arrivait en Suisse, au Tessin / La Matinale / 1 min. / le 25 février 2021

Fermeture inédite des frontières

Les frontières avec l’Italie étaient restées ouvertes dans un premier temps, mais le 8 mars, tout a basculé. Lors de l’une des désormais conférences de presse quotidiennes du gouvernement cantonal - et on ne parle alors pas encore de masque sanitaires, ni de parois en plexiglas -, il annonce la fermeture des frontières avec la Lombardie et le Piémont.

C’est du jamais vu. La libre circulation est suspendue, sauf pour les travailleurs frontaliers; les liaisons ferroviaires avec l’Italie sont interrompues. Et c’est peut-être à ce moment-là, le 8 mars, qu’on a senti que quelque chose d’inédit et de durable était en train de s’installer dans le pays.

Plus de 9000 décès

Depuis lors, plus de 23'300 personnes ont dû être hospitalisées en Suisse et 9256 décès sont à déplorer. Plus de 552'000 cas ont été confirmés en laboratoire, soit 6393 cas pour 100'000 habitants. Après une première vague au printemps dernier, le nombre de cas est reparti à la hausse à l'automne, forçant le Conseil fédéral à remettre le pays en semi-confinement.

>> L'interview dans le 12h30 d'Annik Dubied, professeure à l'Académie du journalisme et des médias de l'Université de Neuchâtel, sur le traitement médiatique de ce premier cas :

Annik Dubied, directrice de lʹAcadémie du journalisme de lʹuniversité de Neuchâtel. [unine]unine
Il y a une année, le coronavirus arrivait en Suisse, au Tessin: interview d’Annik Dubied / Le 12h30 / 3 min. / le 25 février 2021

Nicole della Pietra/ats/jpr

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Pic à plus de 10'000 cas quotidiens

Le plus grand nombre de cas quotidiens au cours de la première vague a été enregistré le 23 mars avec 1464 cas. Lors de la deuxième vague, un chiffre record de 10'559 cas a été établi le 2 novembre.

Le taux de positivité le plus élevé de la première vague a été enregistré le 30 mars, avec 19,9%. Son pendant de la deuxième vague s'est produit le 4 novembre, avec 27,4% de tests positifs.

Environ 50 milliards de francs débloqués

La Confédération a jusqu'ici engagé un total d'environ 50 milliards de francs pour soutenir l'économie. Les fonds sont versés ou ont été versés pour l'indemnisation en cas de chômage partiel (20 milliards), pour les allocations pour perte de gain en cas de mesures destinées à lutter contre la pandémie (7,5 milliards), au programme de crédits Covid du printemps dernier (17 milliards de francs) et aux programmes d'aide pour les personnes en difficulté (2,5 milliards).

En outre, il existe d'autres aides pour les secteurs de l'aviation (1,9 milliard), des transports publics (700 millions), de la culture (400 millions), ou du sport (350 millions).