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Les rentes à vie des ex-syndics et présidents, des pratiques variables

Sion, bureau de vote. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Les rentes des ex-syndics et présidents varient sensiblement en Suisse romande / Le Journal du matin / 1 min. / le 25 novembre 2016
Alors que les citoyens de Sion s'apprêtent à voter sur la rente à vie de leurs ex-présidents, les pratiques en la matière sont très disparates dans les villes romandes, révèle une enquête de la RTS vendredi.

Les anciens présidents de la ville de Sion perçoivent actuellement une rente à vie. Les Sédunois diront dimanche en votation s’il faut abroger ce système. Cette rente est accordée à la suite d’une non-réélection ou d’un retrait définitif de la vie politique. La pratique est courante dans les exécutifs des grandes communes de Suisse romande, mais les traitements varient d’une ville à l’autre.

Plus de 110’000 francs environ pour l’ex-syndic de la ville de Fribourg Pierre-Alain Clément, près de 125'000 francs pour l’ex-syndic de Lausanne Daniel Brélaz: voilà quelques-unes des plus hautes rentes annuelles versées aujourd’hui à vie à d’anciens chefs d’exécutifs municipaux. Ces sommes varient notamment en fonction de l’âge des élus, du dernier salaire perçu ou encore de la longueur du mandat effectué.

Pas plus que 65% du dernier salaire

Le système est similaire à Fribourg, Lausanne, ou Genève. La rente à vie n’est jamais versée à un élu âgé de moins de 40 ans, et s’échelonne également par pallier selon le nombre d’années passées au pouvoir. La rente maximale ne peut généralement dépasser 65% du dernier revenu. Enfin, si le magistrat reprend une activité professionnelle, sa pension peut être revue à la baisse.

Mais dans ces trois villes, les chefs d’exécutif communaux ne sont pas les seuls à toucher cette rente à vie: tous les ex-magistrats ou presque la perçoivent également.  Ainsi, Lausanne a par exemple déboursé plus d’1,7 million pour ses conseillers municipaux à la retraite, pour la seule année 2015.

Limites dans le temps ou... rien du tout!

D’autres communes ont fait le choix d’une rente limitée dans la durée, à l'instar de Bienne ou de Neuchâtel. Cette dernière est passée en 2012 d’un système de rente à vie à un régime d’indemnité mensuelle qui ne peut excéder les 18 mois.

Enfin, la commune de Delémont est l’une des villes les moins enclines à prendre soin de la retraite de ses dirigeants. A la fin de leur mandat, les élus ne touchent aucune rente supplémentaire.

Adrien Krause/kkub

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