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Au moins 10 morts dans des bombardements sur la capitale du Tigré, en Ethiopie

Des secouristes sur le lieu de frappes aériennes à Mekele, en Ethiopie. [Keystone - AP]
Au moins 10 morts dans des bombardements sur la capitale du Tigré, en Ethiopie / Le Journal horaire / 16 sec. / le 15 septembre 2022
Dix personnes ont été tuées mercredi dans deux frappes aériennes sur la capitale de la région dissidente du Tigré, selon des médecins, quelques jours après que les autorités rebelles ont ouvert la porte à des négociations de paix avec le gouvernement éthiopien.

Les rebelles tigréens ont aussitôt accusé Addis Abeba de les avoir perpétrées. Dans la journée, le gouvernement éthiopien a assuré qu'il restait "engagé" dans les pourparlers de paix de l'Union africaine (UA), auxquels les rebelles se disent prêts à participer.

Vers 07h30 heure locale (05h30 en Suisse) mercredi, deux bombardements de drones ont touché une "zone d'habitation" de Mekele et le bilan est de "dix morts", a déclaré un responsable de l'hôpital Ayder, le plus important du Tigré, dans le nord de l'Ethiopie.

Ce bilan n'a pas pu être vérifié auprès d'autres sources, les accès au Tigré, en guerre depuis novembre 2020, étant très restreints et les communications dans la région très difficiles.

Il s'agit, selon les autorités rebelles tigréennes, de la deuxième salve de frappes aériennes éthiopiennes sur Mekele en deux jours, après celle qui a touché mardi l'université de Mekele, faisant des blessés et endommageant des bâtiments. La chaîne de télévision Dimtsi Woyane, affiliée aux rebelles, a affirmé avoir été touchée et subi de "lourds dégâts humains et matériels".

Vers des pourparlers de paix?

Dimanche, les autorités rebelles s'étaient dites prêtes à des pourparlers de paix sous l'égide de l'Union africaine (UA), une option qu'elles avaient jusqu'alors toujours rejetée, dénonçant la "proximité" de l'envoyé spécial de l'UA, l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.

Elles ont également fait savoir qu'elles étaient disposées à une "cessation des hostilités immédiate et mutuellement acceptée".

La communauté internationale a dans la foulée exhorté les belligérants à saisir cette "opportunité" de paix.

afp/vkiss

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Manifestation à Genève

Les Tigréens de Suisse et d'Europe s'activent pour dénoncer un "génocide" contre eux dans le nord de l'Ethiopie. Jeudi sur la Place des Nations à Genève, entre 150 et 200 d'entre eux ont appelé à livrer les dirigeants éthiopien et érythréen à la Cour pénale internationale (CPI).

"Nations unies, honte à vous!", "nous avons besoin de justice pour le Tigré", scandaient notamment les manifestants qui appelaient l'ONU à oeuvrer. D'autres rassemblements étaient prévus dans différents pays.

Des pancartes demandaient le retrait des troupes érythréennes du Tigré ou dénonçaient le blocage de l'assistance humanitaire par le gouvernement éthiopien comme un "crime de guerre". Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et le dictateur érythréen Isaias Afwerki doivent être livrés à la CPI, criaient les manifestants.

Dans une déclaration, ils demandent au Conseil de sécurité de l'ONU d'exiger immédiatement le retrait des militaires érythréens, l'ouverture de couloirs humanitaires et des investigations indépendantes. Les détenus doivent être libérés, ajoutent-ils.