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Avec sa démission, Gérard Collomb force la main d'Emmanuel Macron

Le ministre français de l'Intérieur Gérard Collomb avec le président français Emmanuel Macron en juin 2018. [AFP - Alberto Pizzoli]
Le ministre français de l'Intérieur Gérard Collomb avec le président français Emmanuel Macron en juin 2018. - [AFP - Alberto Pizzoli]
Le ministre français de l'Intérieur Gérard Collomb a arraché mardi sa démission en forçant la main d'Emmanuel Macron, qui recevra "rapidement" des propositions du Premier ministre, Edouard Philippe, pour le remplacer.

Le ministre de l'Intérieur a de nouveau pressé mardi le chef de l'Etat d'accepter sa démission, refusée la veille, en motivant sa demande par la clarté due selon lui aux Français et aux Lyonnais, dont il veut à nouveau briguer la mairie en 2020.

Cette annonce sur le site internet du Figaro a pris de court le chef du gouvernement, en pleine séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, qui a pris la parole pour déclarer qu'il proposerait à Emmanuel Macron "les décisions qui s'imposent".

Une démission "regrettable"

"Le président conserve toute son amitié à l’égard de Gérard Collomb", a-t-on déclaré dans l'entourage d'Emmanuel Macron. "Il recevra rapidement les propositions du Premier ministre" pour nommer son successeur.

>> Lire aussi : Emmanuel Macron refuse la démission de son ministre de l'Intérieur

Après l'annonce de sa démission du ministère de l'Intérieur, Gérard Collomb envisage de reprendre très rapidement ses fonctions à Lyon en accord avec l'édile actuel, Georges Képénékian, qui a remis mardi soir sa démission au préfet du Rhône.

reu/ebz

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Soutien de la première heure

Soutien de la première heure d'Emmanuel Macron, le ministre de l'Intérieur et candidat aux municipales à Lyon Gérard Collomb apparaît depuis deux semaines comme une épine dans le pied pour un exécutif en pleine opération reconquête à huit mois des élections européennes.

Dernier coup d'éclat du "premier flic de France", l'annonce dans Le Figaro lundi soir de la remise de sa démission au chef de l'Etat et du refus de ce dernier qui, selon l'Elysée, lui a "renouvelé sa confiance et lui a demandé de rester pleinement mobilisé".

Cette fuite survient deux semaines après l'officialisation par Gérard Collomb lui-même de sa volonté de quitter le gouvernement après les élections européennes du 26 mai afin de se consacrer aux municipales de 2020 à Lyon, ville dont il a été le maire de 2001 à 2017.