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En Russie, ne pas démentir de "fausses nouvelles" pourrait valoir la prison

Le dôme d'une église vue depuis l'intérieur d'un pénitencier en Russie. (Image d'illustration). [Sputnik - Mikhail Voskresenskiy]
Le dôme d'une église vue depuis l'intérieur d'un pénitencier en Russie.(Image d'illustration) - [Sputnik - Mikhail Voskresenskiy]
Les députés russes ont voté mardi une loi qui prévoit jusqu'à un an de prison pour des médias ou des particuliers refusant de supprimer ou de démentir une information jugée fausse par un tribunal.

Les peines pour les contrevenants ayant refusé d'enlever ou de démentir de "fausses informations", si elles ont été ainsi qualifiées par un tribunal, iront de 50'000 roubles (711 francs) d'amende à un an de détention.

Le texte s'adresse autant aux personnes physiques qu'aux entités morales et concernera aussi les usagers des réseaux sociaux.

Voté par les députés en deuxième lecture à la Douma, la chambre basse du Parlement russe, le projet de loi doit encore l'être en troisième lecture puis par les sénateurs, généralement une formalité, avant d'être promulgué par Vladimir Poutine.

L'opposant Alexeï Navalny visé?

Cette nouvelle législation, si elle est adoptée, constituera une nouvelle offensive contre la liberté d'expression en Russie", estime Irina Krounova de l'ONG Agora qui regroupe des avocats et des juristes défendant les droits de l'Homme.

"Cette nouvelle loi vise sans doute (le blogueur et principal opposant au Kremlin Alexeï) Navalny et ses publications sur la corruption au plus haut niveau du pouvoir", a poursuivi l'avocate.

afp/pym

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