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Le ministre britannique chargé du Brexit a démissionné

Crise politique au Royaume-Uni: David Davis ministre du Brexit a claqué la porte du gouvernement.
Crise politique au Royaume-Uni: David Davis ministre du Brexit a claqué la porte du gouvernement. / 12h45 / 1 min. / le 9 juillet 2018
Le ministre britannique chargé du Brexit, David Davis, a démissionné dimanche en expliquant ne pas vouloir être "un conscrit réticent" au plan de sortie de l'UE voulu par la Première ministre Theresa May. Son successeur a été nommé lundi.

Cette démission a été saluée par les pro-Brexit du Parti conservateur de Theresa May, qui ont le sentiment que le souhait de la Première ministre de pouvoir entretenir des relations commerciales aussi étroites que possible avec l'UE après le Brexit trahit leur désir d'une rupture nette avec les autres Etats membres.

Deux autres membres du gouvernement travaillant directement sur le Brexit, les sous-secrétaire d'Etat Steve Baker et Suella Braverman, auraient également démissionné, mais aucune confirmation officielle n'a été donnée.

Avis pas unanimes

Dans sa lettre de démission, David Davis, 69 ans, rappelle avoir été en désaccord "un nombre important de fois" avec les décisions prises par le gouvernement sur la voie du Brexit.

"Il me semble que l'intérêt national nécessite un ministre qui croie avec ferveur à votre position et pas seulement un conscrit réticent", écrit le démissionnaire à Theresa May.

Le remplaçant de David Davis a été nommé lundi: il s'agit de l'eurosceptique Dominic Raab, 44 ans, a annoncé Downing Street. Il était jusqu'ici secrétaire d'Etat chargé du Logement après avoir occupé le poste de secrétaire d'Etat à la Justice dans le gouvernement May.

>> La succession de David Davis dans le 12h30 :

La démission de David Davis a été saluée par les pro-Brexit du Parti conservateur. [EPA/Keystone - Andy Rain]EPA/Keystone - Andy Rain
Dominic Raab succède à David Davis en tant que ministre britannique chargé du Brexit / Le 12h30 / 2 min. / le 9 juillet 2018

agences/br/ptur

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Theresa May sous pression

A neuf mois du Brexit, prévu le 29 mars 2019, Theresa May subit des pressions intenses de la part de l'UE et de nombreuses entreprises pour qu'elle clarifie sa position dans les négociations.

Elle pensait l'avoir fait lors de la réunion qui s'est tenue vendredi à sa résidence de campagne de Chequers. La Première ministre avait même donné l'impression qu'elle avait réussi à convaincre tous les ministres de se rallier à son projet de "zone de libre-échange des biens" avec l'UE.

David Davis avait cependant exprimé son malaise sur le compromis de Theresa May jusqu'à la veille de la réunion de Chequers.

D'autres députés favorables au Brexit ont critiqué "l'accord de paix de Checkers", affirmant que le plan de Theresa May n'avait de Brexit que le nom et qu'il constituait une trahison de ce qu'ils considéraient comme sa promesse de rupture nette avec l'UE.