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Entre limogeage et reproches, la droite française est à nouveau en crise

Virginie Calmels et Laurent Wauquiez lors de l'entente cordiale en septembre dernier. [afp - Philippe Desmazes]
Virginie Calmels et Laurent Wauquiez lors de l'entente cordiale en septembre dernier. - [afp - Philippe Desmazes]
En difficulté depuis le fiasco de la présidentielle, la droite française replonge dans la crise. Le numéro un des Républicains Laurent Wauquiez a limogé sa numéro deux Virginie Calmels, soulevant à la fois les applaudissements et les critiques.

La crise a enflé quand la vice-présidente des Républicains (LR) Virginie Calmels a reproché à Laurent Wauquiez de vouloir imposer sa seule ligne. Et d'ajouter qu'elle ne souhaitait pas une droite qui se rétrécit et se déporte vers les extrêmes.

La réponse de Wauquiez n'a pas tardé: il a annoncé dimanche l'éviction de sa lieutenant et la nomination à sa place du maire d'Antibes Jean Leonetti.

Le soutien de la garde rapprochée

De l'avis général, le tandem réuni pour l'élection de la présidence LR fin 2017 a déraillé à cause de divergences idéologiques, Virginie Calmels étant proche d'Alain Juppé et d'une ligne plus centriste, alors que Laurent Wauquiez prône une idéologie plus à droite.

Si certaines voix dénoncent cette décision (voir ci-dessous), les proches de Wauquiez critiquent l'attitude de Calmels, à l'image des députés européens Nadine Morano et Geoffroy Didier, de l'ex-ministre Thierry Mariani ou de la porte-parole du parti Laurence Sailliet.

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Des critiques émergent

A l'image de l'ancien Premier ministre et actuel maire de Bordeaux Alain Juppé, certaines voix à droite critiquent la décision de Laurent Wauquiez.

Virginie Calmels a des convictions. Et du courage. Elle vient de le montrer.

— Alain Juppé (@alainjuppe) 17 juin 2018




Présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse a aussi taclé le leader du parti devant la presse, se disant inquiète du "rétrécissement de notre famille politique" et parlant de "menace pour la droite française".

"Je me suis inquiétée il y a six mois du rétrécissement de notre famille politique. C’est un danger pour la droite française", déclare Valérie Pécresse (LR) pic.twitter.com/1wKGLSVcnN

— BFMTV (@BFMTV) 18 juin 2018




Autre élu LR, candidat malheureux à la présidence du parti, Maël de Calan dénonce une décision "assez brutale" sur France Info. "On constate chez Laurent Wauquiez une volonté de fermeture" et il y a une tendance chez les Républicains à "se rétrécir, se rétracter, sur une base de plus en plus restreinte d'adhérents".

Nicolas Sarkozy appelle au rassemblement

Face à cette nouvelle crise, l'ancien président Nicolas Sarkozy a rappelé l'importance du rassemblement pour préparer l'avenir: "J'aimerais que tout le monde comprenne cette idée simple que sans le rassemblement, rien n'est possible et qu'il faut se rassembler", a déclaré l'ex-chef d'Etat sur BFMTV.

"Sans rassemblement, rien n'est possible", estime Nicolas Sarkozy pic.twitter.com/80p35wQBZx

— BFMTV (@BFMTV) 18 juin 2018