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Une majorité d'Allemands seraient pour plus d'expulsions de migrants

La chancelière allemande Angela Merkel, photographiée le 15 juin 2018. [EPA/Keystone - Hayoung Jeon]
Le parti conservateur d'Angela Merkel se déchire autour des questions migratoires / Forum / 6 min. / le 15 juin 2018
Près de 90% des Allemands veulent une accélération des expulsions de migrants en situation irrégulière, selon un sondage publié vendredi en pleine crise gouvernementale liée à la politique migratoire de la chancelière Angela Merkel.

Au total, 86% d'Allemands sont favorables à l'accélération des expulsions des migrants déboutés de leur demande d'asile, selon le sondage de la chaîne publique ARD, réalisé en début de semaine, au début du conflit politique menaçant la chancelière.

Et 62% des personnes interrogées considèrent que les étrangers sans papiers arrivant en Allemagne doivent être refoulés, une mesure voulue par le ministre de l'Intérieur Horst Seehofer et rejetée par Angela Merkel.

Critiques contre Angela Merkel

La chancelière, critiquée pour les conséquences de sa décision de 2015 d'ouvrir le pays à plus d'un million de migrants, joue son avenir politique dans un bras de fer qui l'oppose à son ministre. Ce dernier veut refouler à la frontière les demandeurs d'asile sans papiers et ceux arrivant en Allemagne bien qu'ils aient été enregistrés par un autre pays dans la base de données de l'UE.

La chancelière refuse cette mesure unilatérale et prône une solution coordonnée à l'échelle européenne.

>> Lire : Crise en Allemagne entre Angela Merkel et ses alliés sur l'immigration

agences/hend

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Après les législatives de septembre, marquées par le score historique de l'extrême droite, la chancelière a mis six mois à former une fragile coalition réunissant son parti, la CDU, les conservateurs bavarois de M. Seehofer et les sociaux-démocrates du SPD.

Le vice-chancelier Olaf Scholz, un social-démocrate, a appelé ses partenaires à mettre fin au conflit. Le président de la chambre basse du Parlement Wolfang Schäuble, ancien ministre et personnage respecté dans la classe politique, doit par ailleurs, selon des médias allemands, tenter de négocier une sortie de la crise.